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CHRONIQUE PAR ...

101
Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10/20

LINE UP

-Seth Siro Anton
(chant+basse)

-Sotiris Vayenas
(chant+guitare)

-Christos Antoniou
(guitare+orchestrations)

-Fotis Benardo
(batterie)

TRACKLIST

1) War In Heaven
2) Burn
3) Order Of Dracul
4) Prototype
5) Dogma
6) Prometheus
7) Titan
8) Confessions Of A Serial Killer
9) Ground Zero
10) The First Immortal

DISCOGRAPHIE


Septic Flesh - Titan
(2014) - death metal symphonique - Label : Season Of Mist



Avons-nous tort d’attendre quelque chose des groupes de death symphonique ? La dernière fois, c’était avec Fleshgod Apocalypse, pour Agony ; cruelle déception après Oracles et Mafia. Alors, lorsque, après un album de la trempe de The Great Mass, Septic Flesh annonçait la suite de sa discographie en retournant travailler avec l’orchestre de Prague, et dévoilait deux avant-goûts douteux, et un de meilleure qualité, la peur d’une déception à venir pouvait poindre.

Ce qui peut surtout déconcerter, voire décevoir, c’est la simplicité de certains riffs, qui pour le coup sentent le manque d’inspiration, ou de véritable recherche musicale. Pour un album qui était censé faire partager équitablement l’affiche au death et aux parties orchestrales, c’est plutôt raté. Prenez "Burn" : en dehors de la superbe mélodie paradisiaque qui le sauve du marasme, les riffs essentiellement basés sur l’écart dissonant de seconde mineure auraient pu être trouvés par n’importe quel guitariste débutant. A plus forte raison que rien ne vient pallier le manque flagrant de matière, en dehors d’un cor sur le second refrain. De même sur l’entame de "Titan". On pourra objecter que depuis Communion, ce que jouent les guitares n’est pas la substantifique moelle de la musique des Grecs, en émettant une forte restriction à coup d’ "Anubis", "Babel’s Gates" ou autres "Persepolis", qui, si elles ne tapaient pas non plus dans le death technique, faisaient au moins correctement illusion. Mais quand on sait qu’Antoniou dit vouloir revenir à une base plus death, et sachant que les gars ont pondu avant ça Mystic Places Of Dawn, ou Ophidian Wheel, il y a de quoi être, à tout le moins, légèrement dégoûté.
Autre point assez gênant : l’impression de recyclage, bien présente par moment. Dans « Prototype » par exemple, on a l’impression d’entendre une "Persepolis" qui aurait forniqué avec "Anubis". Ce morceau est très bon, donc ce n’est pas si grave, mais pour ceux en deçà, le bât blesse sévèrement. Et le break inattendu (enfin, au départ, puisque c’est la seule raison de réécouter le morceau ensuite) de "Burn" ? Ne vous rappelle-t-il pas la mélodie qui vient tout d’un coup dans cette même "Persepolis" ? Ceux qui ne sont pas d’accord objecteront que le groupe utilise les mêmes artifices de compositions et a forcément des tics, et que cela est donc normal. Seulement, c’était aussi le cas pour Communion et The Great Mass, alors que les deux sonnaient de façon bien différente, et avaient une identité propre. Au final, malgré l’extrême richesse sonore due à la variété de la palette instrumentale à disposition, il règne surtout une large impression d’indigence pour ce qui est des idées musicales. Ceci à plus forte raison que les compositions semblent sans réelle direction, comme si des passages se ressemblant un peu avaient juste été ajoutés entre eux. Est-il nécessaire de reprendre l’exemple de "Burn" et de son interlude qui n’a rien à voir avec le reste ?
Le principal travers de Titan, au final, est de proposer un emballage totalement incroyable, pour un contenu qui frise l’arnaque. La grandiloquence et le pompeux atteignent peut-être des sommets, la production titanesque aidant, mais les passages réellement mémorables sont finalement peu nombreux. La musique cherche peut-être à atteindre un dramatisme wagnérien par le biais de l’utilisation très fréquente de cuivres notamment, mais elle oublie par la même occasion d’avoir un réel fond. On renverra ici au fondamental manque de passage tueur sur "War In Heaven", que même la mise en avant du growl ne sauve pas. On rappellera juste que "The Vampire Of Nazareth" ouvrait le bal sur l’album précédent. Un tel écart ne fait-il pas peur ? De même, il est bien gentil de rajouter un chœur d’enfants (employé à bon escient, cependant), des caisses entières de double pédale et de blasts, et de mettre moins de voix claire afin de faire un album plus méchant, mais si les compositions ne suivent pas derrière… Bref, on tombe ici dans la tautologie.
Tout de même, certains passages parviennent à tirer un peu leur épingle du jeu, malgré la désagréable sensation, presque toujours présente. La fin de "The First Immortal" n’est pas mauvaise, avec une harpe qui fait un clin d’œil rapide (eh oui, un de plus, mais dans le bon sens du terme cette fois) au clavier de "The Underwater Garden". De même, ce nouvel album propose parfois des orchestrations intéressantes, avec des essais transformés. Par exemple, sur le refrain de "Prototype", où le quadruple Forte de cuivres et cordes est du plus bel effet. Celles de "Confessions Of A Serial Killer", probablement les meilleures de tout le disque, portent à elles seules toute l’ambiance du morceau, et une utilisation judicieuse de chaque pupitre dans le registre malsain permet au titre d’être vraiment prenant, et pour le coup réellement convaincant. Le début de "Dogma" installe également un climat assez sombre, pas suffisamment prolongé par la suite, et qui pouvait pourtant augurer du meilleur pour la continuité du morceau, bien qu’il reste correct. Enfin,  quelques succès attendent aussi dans la grandiloquence, comme le passage mélodique au centre de "Ground Zero" déployant un ensemble cordes/cuivres lumineux très réussi. Mention également au refrain de "Titan", et son rapide coucou à Fleshgod Apocalypse, sulfateuse au pied.


Partant d’une base qui n’augurait pourtant que du bon, connaissant les antécédents de ses géniteurs, Titan tombe pourtant dans le pire piège qu’il pouvait croiser : celui de la boursouflure. Pas qu’on atteigne le niveau d’indigestion du dernier Fleshgod Apocalypse, non, mais les artifices ont ici, de la façon la plus dommageable, pris le pas sur la musique. Au final, malgré quelques titres à la hauteur, et quelques moments de grâce, Titan laisse franchement sceptique, exposant clairement son talon d’Achille à la vue de tous. Pas catastrophique, loin de là, mais qui aurait plus sa place comme bande-son d’un God Of War que comme album de Septic Flesh. Gageons que ce n’est qu’un faux pas et que les Grecs sauront revenir à leur meilleur niveau la prochaine fois.



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