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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-Olof Wikstrand
(chant+guitare)

-Joseph Tholl
(guitare)

-Tobias Lindqvist
(basse)

-Jonas Wikstrand
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Johan Wikstrand
(guitare)

TRACKLIST

1) Destroyer
2) Undying Evil

3) From Beyond
4) One With Fire
5) Below The Slumber
6) Hungry They Will Come
7) The Banshee
8) Farewell
9) Hell Will Follow
10) Mask Of Red Death

DISCOGRAPHIE

Into the Night (2008)
Diamonds (2010)
Death By Fire (2013)
From Beyond (2015)
Live by Fire (2015)
Zenith (2019)
Live by Fire II (2021)
Nostalgia (2023)

Enforcer - From Beyond



« Pierre-Brian : C'est la première fois que je fais un blind-test, donc je suis trop fier !
- Komik Kamel Krash : C'est vrai ? Bon, allons-y...
- Pierre-Brian : (après une seconde) Je connais ! Ce solo... Mercyful Fate, "Satan's Fall" !
- Komik Kamel Krash : Nan. Enforcer, "Undying Evil".
- Pierre-Brian : Ouh, tu m'as piégé, coquin. Envoie la suite...
- Komik Kamel Krash : C'est parti.
- Pierre-Brian : (sans hésitation) Iron Maiden, "Fear of the Dark" ! Oh purée, comment j'ai assuré là-dessus !
- Komik Kamel Krash : En fait c'était "Mask Of Red Death" d'Enforcer.
- Pierre-Brian : Ah ouais. Ok, j'ai pigé l'astuce. La suite, vas-y vas-y.
- Komik Kamel Krash : Et maintenant un truc très connu !
- Pierre-Brian : Ouais, c'est ça... (un grand sourire aux lèvres) Enforcer !
- Komik Kamel Krash : Bah non, c'est "Hallowed be thy Name". Iron Maiden, quoi. Dis donc, tu serais pas une quiche en heavy metal, toi ?
»


Il faut comprendre ce pauvre Pierre-Brian : plus pasticheur des gangs de metal eighties, plus repompe de cette époque bénie qu'Enforcer, tu meurs. Ce n'est guère une surprise au demeurant, les Scandinaves ne faisant qu'enfoncer le clou avec From Beyond, après avoir œuvré dans le même style sur leurs trois albums précédents. « Enfoncer le clou » : outre une facilité de langage que le lecteur (et la lectrice) voudra bien excuser s'agissant d'une section de heavy metal dont on imagine aisément les membres bardés de bracelets à pointes, il faut bien convenir que cette expression n'est pas tout à fait appropriée. En effet, le quatuor revivaliste a incontestablement profité de cette nouvelle livraison pour modifier son jeu, ajoutant une intensité bienvenue à sa recette basique. Néanmoins, que les aficionados se rassurent : les fondamentaux sont respectés jusqu'au bout des baskets montantes. Des riffs tout droit sortis d'une compil' de New Wave of British Heavy Metal, un batteur faussement frustre qui se prend pour feu Clive Burr, un bassiste qui fait tagada tagada comme Steve Harris et des solos harmonisés un peu trop longs : nul doute qu'au tournant des années quatre-vingt, le légendaire DJ Neil Kay aurait invité les Nordiques dans son Soundhouse, à une époque où ces derniers n'en étaient même pas au stade d'idées.
Chaque piste s'apparente ainsi à un savant amalgame de séquences directement inspirées des Grands Anciens, suffisamment bien interprétées et agencées pour éviter l'imitation besogneuse et procurer le plaisir primaire de savourer du heavy à l'ancienne. On a même droit aux power ballades avec l'accélération qui relance la machine (et l'intérêt), à savoir "Below The Slumber" et son introduction qui rappelle "Blood Red Skies" de Judas Priest et "Mask Of Red Death" dont le riff fait penser, au choix, à une version lente de celui de "Blackout" (Scorpions) ou à celui de "Princess of the Dawn" (Accept). À noter également l'instrumental réglementaire, qui cette fois s'intitule "Hungry They Will Come" et fait songer à un mélange de "Genghis Khan" (Maiden - oui, encore) et "Call of Ktulu" de Metallica.
« Tiens, il a oublié le chanteur... ». Point d'omission visant à jeter un voile pudique sur une prestation en demi-teinte : stridulant tel un Schmier juvénile, Olof Wikstrand fait plus qu'assurer et sa performance derrière le micro confère une plus-value décisive à cet enregistrement, pour peu que l'on goûte les vocalises (très) haut-perchées. Celles-ci sont d'autant plus réjouissantes qu'elles ne se résument pas à des hurlements tous azimuts ou des couinements intempestifs (David DeFeis, si tu nous lis...), mais impressionnent par leur maîtrise et leur clarté. Le bonhomme réussit même à se montrer sobre lorsque les circonstances l'exigent, comme sur le refrain mélancolique de la chanson-titre. C'est également lui qui, en instillant une pincée supplémentaire d'agressivité dans son chant, provoque une vigoureuse bascule vers un speed metal vintage incitant à monter le volume à fond et secouer la tête dans tous les sens.
En effet, les compositions les plus rapides sont sans nul doute les plus réussies, telle la doublette d'ouverture "Destroyer"/ "Undying Evil" ou encore "Hell Will Follow", sorte de relecture un peu moins rêche de "Tormentor", l'hymne de Kreator, sur laquelle le collectif suédois raccourcit les solos et ose le break qui tue tout en maintenant la tension. Superbe. Sur ces titres, les quatre chevelus d'Enforcer se rapprochent de la démarche initiée par leurs compatriotes de Bewitched dans les années quatre-vingt-dix, qui eux aussi exécutaient des riffs typiques de la NWOBHM en doublant le tempo sans sacrifier la mélodie. Hormis le chant, beaucoup plus âpre chez les derniers nommés, le son et l'écriture se révèlent très proches, ce qui témoigne décidément du bon goût des plus jeunes si l'on se souvient de l'excitant Pentagram Prayer (1997) sorti par leurs aînés. Tirer la quintessence d'un genre pour en proposer la meilleure (re)lecture possible, voilà le pari remporté haut la main par Enforcer sur From Beyond.


« Pierre-Brian : (chafouin) Dix titres, dix fois le même groupe : je trouve ça abusé comme blind test.
- Komik Kamel Krash : (taquin) Tu oublies l'extrait d'Iron Maiden...
- Pierre-Brian : (contrarié) Bon bah ça va, hein. (enthousiaste) N'empêche, ton Enforcer, là, il m'a sacrément mis la patate : qu'est-ce que c'est bon, ce truc !
- Komik Kamel Krash : (flatté) Ben ouais, les mecs, ils ont tout compris au metal des années quatre-vingt, celui des débuts en tout cas. On alterne le rapide et le lourd, et on tabasse avec musicalité.
- Pierre-Brian : (doutant soudain) D'accord, mais pourquoi écouter cette formation plutôt que celles qui l'ont inspirée ? L'original vaut mieux que la copie, non ?
- Komik Kamel Krash : (docte) En théorie, oui. Mais quand les morceaux tutoient l'excellence et que la production leur rend justice, on peut se permettre de prendre son pied sans culpabiliser.
- Pierre-Brian : (lucide) Enfin bon, tu m'as bien bluffé, toi. (mesquin) Pour me venger, je me demande si je ne vais pas te faire un blind-test de metal symphonique. (cruel) Avec uniquement des extraits d'Angra dedans.
- Komik Kamel Krash : (affolé) Je... Écoute, on va faire autrement : tu acceptes les tickets-restaurant ?
»






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