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CHRONIQUE PAR ...

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Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Torkjell "Toschie" Rød
(chant)

-Arve "Ice Dale" Isdal
(chœurs+guitare)

-Thomas Tofthagen
(chœurs+guitare)

-Espen Lien
(chœurs+basse)

-Kjetil Greve
(chœurs+batterrie)

Ont participé à l’enregistrement:

-Iver Sandøy
(chœurs+guitare+batterie)

-Jørgen "Sir Dupermann" Træen
(claviers)

TRACKLIST

1) Wolf In My Heart
2) Holy Roller
3) Out Of The City
4) Volcano Girl
5) Tales From The Crypt
6) Diamond
7) Into The Wild
8) Gravity
9) High & Dry
10) Waiting For The Night
11) Boy Wonder
12) Let Live (bonus)
13) Between The Devil And The Deep Blue Sea (bonus)

DISCOGRAPHIE


Audrey Horne - Pure Heavy
(2014) - hard rock - Label : Napalm Records



« Maintenant, ils ne peuvent plus se cacher ». Cette sentence un brin mélodramatique, très en vogue dans le milieu du journalisme sportif dès lors que des outsiders viennent chatouiller le grand favori après une série de bons résultats, s'applique parfaitement aux cinq membres d'Audrey Horne. Avec Youngblood, leur quatrième LP paru en 2013, les Nordiques ont révélé des aptitudes impressionnantes à manipuler les codes du hard rock des années soixante-dix et quatre-vingt tout en lui injectant de sévères coups de shooteuse. Forcément, l'attente est forte à la sortie de Pure Heavy, son successeur sorti à peine une année plus tard. À ce sujet, n'aurait-il pas mieux valu attendre davantage avant d'envoyer la dose ?

C'est que les exemples d'albums bâclés sortis dans la précipitation après un coup de maître sont tellement nombreux qu'un minimum de prudence s'impose avant de s'emballer à propos d'une livraison dont on veut se persuader qu'elle sera du même niveau que la précédente. Il faut concéder d'emblée que "Wolf In My Heart" et "Holy Roller", les deux titres d'ouverture, valident partiellement cette attitude circonspecte. Décalques légèrement délavés des fulgurants "Redemption Blues" et "Straight out your Grave" figurant en même place sur Youngblood, ces faux jumeaux se portent bien grâce à la vigueur des guitares respectivement héroïques et tourbillonnantes, mais pâtissent chacune d'une baisse de tension en milieu de parcours. En outre, une réverbe trop poussée sur la voix de Toshie fait sonner le titulaire du micro comme Ozzy Osbourne, un Ozzy en pleine bourre, certes, mais voilà qui ne va pas faire remonter la cote des Norvégiens auprès de ceux qui estiment que ces gars ont mieux à proposer que du rétro sans prise de risque – ce à quoi on pourrait répondre que leur période antérieure aux accents grunge n'était pas non plus caractérisée par une capacité d'innovation débordante dont le guitariste Arve Isdal fait preuve par ailleurs avec Enslaved.
Une bonne partie de l'enregistrement conforte ce sentiment mitigé, entre la joie de constater que la piquante Audrey est toujours animée d'ardentes intentions et la semi déception de l'entendre se répéter. Toutefois, que les choses soient claires : aucune composition ne souffre de médiocrité. Le quintet montre à la pléthorique concurrence revival qu'il sait toujours aussi bien faire monter en sauce les guitares twins à la Thin Lizzy – "Out of the City" et le bonus "Between The Devil And The Deep Blue Sea" (rien à voir avec le standard de jazz popularisé par Cab Calloway) en sont les illustrations presque trop parfaites. Pas de difficulté non plus lorsqu'il s'agit de balancer des rengaines accrocheuses, qui illuminent des morceaux tels que "Out of the City" (encore) et "Tales From The Crypt" aux relents AC/DC prononcés, ou les sauvent carrément – par exemple le mid tempo "Gravity" sur lequel Toshie délivre une performance remarquable. Et lorsque les Vikings ont la mélopée qui flanchent, les grattes prennent le relais, insufflant une tension bienvenue à une sulfureuse "Volcano Girl" [nda: vous l'avez ?], ainsi qu'à un "High n' Dry" parcouru de cavalcades maideniennes sur lequel le duo Ice Dale/ Tofthagen étire le solo. Bon, d'accord, mais les tubes dans tout ça ?
Il y sont. "Into the Wild", tout d'abord : relayant un joli intermède mélancolique ("Diamond"), un motif speedé proche de celui de "Street Fighting Gang" de Saxon, donc très bon, précède un refrain simple et addictif - une vocalise, deux notes, des chœurs bien placés et l'affaire est faite – avant la variation heavy qui va bien en guise de coda. Un sans faute. Et puis il y a l'ovni. Le bijou. L'occurrence qui transfigure une œuvre. Le Cumin' atcha Live. Son nom ? "Waiting for the Night". Derrière cet intitulé banal vibre un refrain magique, mantra fervent menant à l'acmé. À elle seule, cette merveille permet à Audrey Horne de rivaliser avec les voisins de The Night Flight Orchestra pour prétendre à la chanson de la décennie, c'est dire à quelles hauteurs stratosphériques les cinq velus de Bergen ont réussi à se hisser. En enchaînant avec le falot "Boy Wonder", ces derniers montrent néanmoins qu'il leur reste encore un peu de boulot pour s'y maintenir.


Ainsi qu'il fallait s'y attendre, après un laps de temps aussi court entre les deux réalisations, Audrey Horne n'est pas parvenu à faire de Pure Heavy l’équivalent qualitatif de son évident modèle Youngblood, bien que le cinquième effort longue durée des concitoyens d’Abbath recèle son lot de séquences délicieuses. La recette, goûtue et exécutée avec un professionnalisme sans faille, est en tout point identique, mais il manque globalement ces petits détails qui donnaient tout son piquant à l'essai précédent. Cependant, si les Scandinaves sont capables à l'avenir de réitérer des succulences comparables à "Waiting for the Night", formidable « instant classic » qui vaut à lui seul l'acquisition du recueil, des jours radieux leur sont promis.



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