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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Torkjell "Toschie" Rød
(chant)

-Arve "Ice Dale" Isdal
(chœurs+guitare)

-Thomas Tofthagen
(chœurs+guitare)

-Espen Lien
(chœurs+basse)

-Kjetil Greve
(chœurs+batterie)

TRACKLIST

1) This Is War
2) Audrevolution
3) Youngblood
4) Blackout
5) Pretty Little Sunshine
6) Out Of The City
7) Sail Away
8) Midnight Man
9) Light Your Way
10) California
11) Weightless
12) Threshold
13) Blaze Of Ashes
14) Waiting For The Night
15) Redemption Blues
16) Straight Into Your Grave

DISCOGRAPHIE


Audrey Horne - Waiting for the Night (live)
(2020) - hard rock - Label : Napalm Records



« I got the Night
You got the Night
Weeeeeeee got the Night!
Everybody's waiting for the night!
»
Tout fan d'Audrey Horne ayant la chance d'assister à un concert de la formation norvégienne attend ce moment et les membres de l'auditoire qui découvriraient les remuants sujets de Harald V à cette occasion chercheront à le revivre: celui où le bassiste Espen Lien s'avance sur l'estrade pour entamer a cappella le fabuleux refrain de "Waiting for the Night", le titre qui donne son nom au premier album live officiel de la magnétique Audrey. Mais avant d'en arriver à son climax, bien des choses se seront produites
.

Audrey Horne ayant la réputation d'être un excellent groupe de scène, la sortie d'un enregistrement de ses prestations en direct a de quoi faire saliver. Seize titres captés lors de deux sets donnés en leur fief de Bergen, au Bergenfest le 18 juin 2018 et à l'USF Verftet - l'ex plus grande conserverie de Norvège - le 10 novembre de la même année : le menu, environ soixante-dix minutes de musique et deux de parlote, est copieux sans être surchargé. Sur la version Blu-ray un poil moins généreuse, deux des treize pistes ont été enregistrées au Petit Bain à Paris le 20 janvier de l'année du sacre mondial de l'équipe de France de football et de l'invention du seum par la Belgique, soit un peu plus d'une semaine après la mise sur le marché de Blackout, l'album le plus réjouissant ayant vu le jour avec « Audrey Horne » marqué dessus. L'amorce est idéale puisqu'elle correspond à celle de ce dernier, à savoir l'épique "This Is War" sur lequel le public scandinave double la variation comme le fait celui d'Iron Maiden sur "Fear of The Dark", ou celui d'Enforcer sur "From Beyond" - premiers frissons provoqués par le plaisir de retrouver l'enchaînement de ce futur incontournable avec la frivole "Audrevolution". Si l'interprétation demeure fidèle aux versions studio, le rythme est globalement plus rapide, le son un peu plus âpre tout en restant largement audible, la batterie davantage mise en avant mais pas écrasante, alors que le chant, légèrement en retrait, gagne en rugosité ce qu'il perd en subtilité : en bref, un live avec un rendu sonore tout à fait correct – les blasé(e)s qui pensent que cela va désormais de soi au seuil de la troisième décennie du millénaire sont invités à jeter une oreille sur le bâclé Keep it Alive de Praying Mantis publié fin 2019. Le juge de paix ? Le final de "Blackout", l'une des plus belles séquences de guitares harmonisées de ces dernières années. Celui-ci est impeccable. Dès lors, il ne reste plus qu'à savourer la succession de pépites hard rock fortement inspirées par Thin Lizzy et les débuts de Def Leppard. Conditions live obligent, certaines compositions sont bousculées sans ménagement, telle "Pretty Little Sunshine" dont on espère que le consentement a bien été requis tant la pauvrette se fait rudement passer dessus - adieu romance.
On notera également la présence renforcée des claviers vintage, certes loin de voler la vedette aux guitares infernales du duo Ice Dale/Tofthagen, mais qui contribuent à l'ambiance chaleureuse qui règne sur l'enregistrement – au passage, les légères faussetés perceptibles sur le passage central d'"Out of the City" et l''introduction de "Sail away" auraient tendance à démontrer que les retouches en studio n'ont pas été trop nombreuses. En revanche, cette dernière occurrence - une ballade issue de l'album Audrey Horne de 2010 - ralentit nettement la cadence : on comprend le choix de ménager une pause dans la cavalcade mais la démonstration est faite que ce type de compositions, aussi bien exécutées soient-elles, ne fait pas partie du domaine de prédilection du collectif. Les trois autres extraits des LP pré-Youngblood engendrent le même ressenti de délayage, particulièrement le mal nommé "Weightless" dont les inflexions grungy vaguement dissonantes contrastent avec les dynamiques ritournelles de heavy traditionnel qui constituent les trois-quarts de la captation. En revanche, le parterre est à fond sur les paroles, notamment celles de "Threshold" issu de l'inaugural Le Fol paru en 2008 – les trois premiers recueils d'Audrey Horne se sont principalement vendus en Norvège. Les autochtones sont ainsi récompensés et par ailleurs régulièrement harangués par Toshie, survolté derrière son micro et dont les interventions dans sa langue natale sont, forcément, peu compréhensibles pour les non compatriotes de Happy-Tom. Qu'importe, cela n'empêche nullement de percevoir la complicité évidente entre le quintet et l'assistance, qui culminera sur l'hymne "Waiting for the Night" et son refrain paroxystique - un moment de félicité absolue. La conclusion s'inscrit dans une même ferveur, avec le fougueux "Redemption Blues" rehaussé d'une séquence quasi thrash avant le dernier refrain et un "Straight Into Your Grave" enlevé qui clôt judicieusement les débats.


Véritable compilation des meilleurs moments de la carrière d'Audrey Horne (il ne manque guère que "Into the Wild" et "Naysayer" pour obtenir un best-of parfait), captée sur la tournée idoine, Waiting for the Night constitue la restitution idéale autant pour découvrir la section nordique que pour profiter du traitement vigoureux que celle-ci fait délicieusement subir à ses plus belles créations. Point de relecture expérimentale ou de délire abscons, la prestation vivifiante est conforme à ce que l'on espère de l'une des plus excitantes formations de hard rock revival du circuit et remplit à merveille l'objectif de ce genre de livraisons : donner envie d'aller la (re)voir en concert. Au plus vite.





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