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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022
Sa note : 18/20

LINE UP

-Joseph Thomas "Joe" Elliott
(chant)

-Stephen Maynard "Steve" Clark
(chœurs+guitare)

-Peter Andrew "Pete" Willis
(chœurs+guitare)

-Richard "Rick""Sav" Savage
(chœurs+basse)

-Richard John Cyril "Rick" Allen
(chœurs+batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Robert John "Mutt" Lange
(chœurs)

TRACKLIST

1) Let It Go
2) Another Hit and Run
3) High 'n' Dry (Saturday Night)
4) Bringin' On the Heartbreak
5) Switch 625
6) You Got Me Runnin'
7) Lady Strange
8) On Through the Night
9) Mirror, Mirror (Look into My Eyes)
10) No No No

DISCOGRAPHIE


Def Leppard - High 'n' Dry
(1981) - heavy metal hard rock - Label : Vertigo



Si beaucoup de formations estiment avoir fait le plus dur en décrochant un contrat discographique après des années de galères, ce n'est pas le cas des membres de Def Leppard. Les Britanniques veulent enfoncer le clou en bonifiant les promesses nées d'un vivifiant premier album, On Through the Night, qui respirait la spontanéité de tout jeunes gens déterminés à prouver qu'ils peuvent encore faire mieux. High 'n' Dry incarne à merveille cette louable volonté.

Pour parvenir à leurs fins, les boutonneux de Sheffield procèdent à quelques ajustements. Derrière la console, le bienveillant Tom Allom a laissé la place au coriace Robert John "Mutt" Lange, le producteur qui a fait passer AC/DC du rang de gang pour bikers à celui de poids lourd du rock grâce à son travail sur Highway to Hell et Back in Black. Lange est en train de finaliser la production de 4 de Foreigner quand il débute les sessions de High 'n' Dry qui sortira quelques jours après le... quatrième LP (et oui) de la bande à Mick Jones. Dès "Let It Go", le titre d'ouverture, ça part fort. Très fort. À un riff provoquant décoché à nu succède un couplet sur lequel Joe Eliott au micro fait monter progressivement la tension, avec le soutien d'une basse obstinée que renforcent des guitares devenues explosives lorsque retentit le refrain simple mais percutant. Par rapport à On Through the Night, le chant est devenu plus agressif, la quatre-cordes de Rick Savage s'est délestée de ses rondeurs confortables et les guitares, tout en demeurant heavy, se font à la fois plus incisives et plus clinquantes. Un break habilement exécuté maintient l'attention avant de faire place à un double solo tendu. Joe Eliott termine en s'époumonant avec le renfort de chœurs infatigables avant le défoulement final. La claque. Et même un aller-retour puisque les lascars enchaînent avec une autre soufflante, "Another Hit and Run", qui déboule sur des accords menaçants que relaye un motif hystérique, avant une accalmie trompeuse introduisant un riff lourd où les deux guitares se répondent. Puis les Anglais dynamitent tout le bazar sur le refrain, prélude à un superbe duel à la guitare entre le classieux Steve Clark et le nerveux Pete Willis. Se faisant délicats à la faveur d'une splendide modulation « glissante », les deux comparses se déchaînent à nouveau une fois le refrain revenu et reconvoquent l'électrisant thème de départ. Magique.
Après une telle entrée en matière, une baisse de tension semble inévitable. Les machos à peine majeurs invitent alors à observer une pause binouzes avec leurs régulières sur l'explicite et pataud "High 'n' Dry (Saturday Night)", doté d'un refrain simplet qui néanmoins s'incruste dans la cervelle dès la première écoute. Le quintet a décidément le sens de la rengaine irrésistible, ce qu'il confirme de manière insistante sur la ballade "Bringin' On the Heartbreak". Son refrain so romantic gonflé de chœurs généreux et cajoleurs, le chant gorgé d'émotion plus ou moins sincère et ses arpèges sucrés ne laissent guère de doute quant aux intentions du groupe à vouloir goûter à un succès d'envergure. La démarche est voyante – bon, OK, carrément putassière - mais la tentative est incontestablement une réussite, à l'instar de "Lady Strange" et "On Through the Night", occurrences contrastées entre accélérations enivrantes et mélopées soyeuses. Les refrains sont cependant plus relâchés que sur l'infernale doublette liminaire, constat qui vaut également pour l'aimable "You Got Me Runnin'". Un peu trop sans doute pour les fans de heavy metal qui voient les Léopards s'éloigner de leur genre de prédilection, trajectoire que ces derniers accentuent sur "Mirror, Mirror (Look into My Eyes)", accorte ritournelle que secoue néanmoins un trépidant solo en deux parties.
Les gâchettes ratent rarement leur cible, dynamisant la quasi totalité des pistes de leurs interventions ardentes, voire carrément énervées sur "No No No", jubilatoire final que l'on n'attendait pas forcément et qui sert de prétexte aux musiciens pour se défouler joyeusement. Pourtant, c'est avec le curieusement intitulé "Switch 625" que les ex-Atomic Mass surprennent le plus. Composée par Steve Clark, la courte mais dense proposition ne cesse de monter en puissance sous les coups de boutoir de Rick Allen qui ne ménage guère sa batterie tandis que les arpèges intrigants en amorce font place à des variations de plus en plus intenses, jusqu'à une ultime séquence paroxystique. De quoi ravir les allergiques aux glapissements de Joe Elliott puisque celui-ci reste muet tout au long de cette succulente mini-épopée.


Bien aidés par le savoir-faire déterminant du producteur Mutt Lange, les cinq acolytes de Def Leppard s'autorisent avec leur deuxième LP à viser les charts sur la foi de plusieurs chansons méchamment accrocheuses, entre deux salves de guitares incandescentes. Les rêves de gloire ne sont pas encore tout à fait au rendez-vous car si le tempo fléchit quelque peu, la tonalité générale reste sans doute trop vigoureuse pour que la séduction des masses puisse opérer. Au vu du résultat enthousiasmant engendré par les mélodies ensorcelantes de High 'n' Dry, nul reproche ne saurait être formulé à l'encontre des très agiles félins du Yorkshire. Bien au contraire.



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