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CHRONIQUE PAR ...

5
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 12/20

LINE UP

-Ian Gillan
(chant)

-Steve Morse
(guitare)

-Roger Glover
(basse)

-Jon Lord
(claviers)

-Ian Paice
(batterie)

TRACKLIST

1)Any Fule Kno That
2)Almost Human
3)Don't Make Me Happy
4)Seventh Heaven
5)Watching The Sky
6)Finger To The Bone
7)Jack Ruby
8)She Was
9)Whatsername
10)'69
11)Evil Louie
12)Bludsucker

DISCOGRAPHIE


Deep Purple - Abandon
(1998) - hard rock - Label : EMI



Après Purpendicular, Deep Purple retourne en studio, sûr de pouvoir accoucher d'un successeur qui lui soit digne. La renaissance artistique opérée grâce à l'arrivée de Steve Morse aura été de courte durée puisque Abandon est loin d'égaler Purpendicular. Deep Purple retrouve un niveau équivalent à celui des dernières productions avec Ritchie Blackmore, donc correct, mais atteignant trop rarement le génial.

Abandon a été enregistré tout de suite après la tournée donc le groupe était bourré d'énergie à ce moment là, et ça s'entend! Il témoigne du plaisir qu'éprouve le Deep Purple nouvelle formule à jouer ensemble. Il ne faut pas s'attendre à un album ambitieux, c'est juste du bon rock. Deep Purple a essayé de faire un nouveau In Rock, près de trente ans après l'original. C'est pour ça qu'on trouve à la fin de l'album une nouvelle version puissante de "Bludsucker", sûrement présente pour prouver que Deep Purple n'a presque rien perdu de ses jeunes années. On aimerait bien les croire! Le problème, c'est qu'à vouloir se la jouer jeune et moderne, il aurait fallu que tout le monde dans le groupe soit au top, le chanteur y compris. Sinon, ça ne sert à rien. Et Steve Morse a beau faire du bruit avec sa guitare ("69'", "Seventh Heaven"), comme Ritchie sur In Rock, cela ne suffit pas à masquer les faiblesses de Ian Gillan, toujours à la traîne.

Et Steve Morse n'est pas un grand riffer, loin s'en faut. On cherche en vain sur Abandon un riff qui tue, qui se retient, de la trempe d'un "Burn", "Smoke On The Water" ou "Lady Double Dealer". C'est qu'on en viendrait à regretter l'absence de Ritchie Blackmore par moments. Dommage car Purpendicular était assez bien loti niveau riffs ("Vavoom: Ted The Mechanic", "A Castle Full Of Rascals"). Même Jon Lord n'est pas des plus convaincants avec ses claviers, lors des passages bruyants difficilement supportables ("Watching The Sky"). Il avouera plus tard ne pas aimer Abandon, ce n'est pas un hasard.

M'enfin, ne soyons pas trop rabat-joie, Abandon contient sa dose de rock qui décoiffe! Déjà, rien qu'avec "Any Fule Kno That", le coup de jeune apporté par Steve Morse impressionne. Ce morceau vaut surtout par le fabuleux groove de Ian Paice, dans un style légèrement jazzy, très fin et qui ressort pleinement sur ce disque. Rien à voir avec le binaire des années 80, Ian Paice a enfin retrouvé son niveau d'antan. Ian Gillan fait du « rap » et se la joue « cool » ce qui lui va bien. Ce sont sur les morceaux tranquilles que Ian Gillan est le plus à l'aise: sur le bluesy "Don't Make Me Happy" qui aurait pu être un des morceaux les plus intéressants d'Abandon si Ian Gillan ne braillait pas sur le refrain. "Fingers To The Bone" est le seul titre qui aurait pu apparaître sur Purpendicular, le seul à avoir une belle mélodie à vrai dire! Son refrain aurait pu être meilleur là encore, il est un peu gâché par Ian Gillan qui braille une fois de plus comme un vieux croûton.

Ce qui soûle sur Abandon, ce sont les morceaux bruyants: "Watching The Sky" est très beau sur ses couplets planants, mais lorsque le morceau explose (c'est le cas de le dire), il devient horrible! "Seventh Heaven" n'est guère mieux, bien que les arpèges sur l'intro laissait entrevoir quelques beaux restes de Purpendicular. Heureusement que Steve Morse est là pour nous placer quelques solos bien sentis ("Almost Human", "Seventh Heaven"). Après "Fingers To The Bone", la seconde moitié de l'album tourne méchamment en rond, avec des chansons rock bien cool (comme "Almost Human" aussi), très simples mais qui se ressemblent beaucoup parfois ("Whatsername" et "Evil Louie"). Elles sont sauvées par un groove de tous les instants et aussi par un bon travail de Steve Morse, lors des soli ("She Was") ou des intros (l'intro de "'69", dans le genre rock sudiste ou celle de "Jack Ruby"). En plus, Ian Gillan ne force pas sa voix sur ces mid-tempos peinards, donc tout baigne! Bref, comme souvent avec Deep Purple, on passe un bon moment malgré tous les défauts qu'on peut trouver à leurs albums.


Abandon est aussi bon que The House Of Blue Light et Slaves And Masters, à peine meilleur que The Battle Rages On. Une question se pose alors: est-ce que ça valait le coup de descendre en flèche Ritchie sur les dernières années de Deep Purple? Alors qu'avec Steve Morse, ce n'est guère mieux (hormis Purpendicular qui fait figure d'exception, tout comme Perfect Strangers). Avec le recul, on est en droit de se poser la question.


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