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CHRONIQUE PAR ...
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
16/20
LINE UP
-Ian Gillan
(chant+harmonica)
-Richard Hugh "Ritchie" Blackmore
(guitare)
-John Douglas "Jon" Lord
(claviers)
-Roger David Glover
(basse)
-Ian Anderson Paice
(batterie)
TRACKLIST
1)
Highway Star
2)
Maybe I'm a Leo
3)
Pictures of Home
4)
Never Before
5)
Smoke on the Water
6)
Lazy
7)
Space Truckin'
DISCOGRAPHIE
Deep Purple in Rock
(1970)
Fireball
(1971)
Machine Head
(1972)
Who Do We Think We Are
(1973)
Burn
(1974)
Perfect Strangers
(1984)
The House Of Blue Light
(1987)
Slaves and Masters
(1990)
Purpendicular
(1996)
Abandon
(1998)
Bananas
(2003)
Rapture Of The Deep
(2005)
Infinite
(2017)
Whoosh!
(2020)
Deep Purple
- Machine Head
(1972) -
hard rock
- Label :
EMI
Cette fois-ci, ils ont eu du temps. Trois semaines pour graver leurs créations électrifiées – un privilège en 1972. Et en plus dans un hôtel confortable, en bordure du Lac Léman, non loin du casino de Montreux qui a subi une combustion dévastatrice durant une prestation des Mothers of Invention de
Frank Zappa
avec qui ils partageaient l'affiche. Voilà qui change des prises faites à l'arrache dans les couloirs d'un studio d'enregistrement entre deux salves de concerts. Chanceux, les membres de Deep Purple ? Quoiqu'il en soit, les vigoureux Anglais comptent bien mettre à profit ces conditions avantageuses pour transformer
Machine Head
, leur sixième album en quatre ans, en nouvelle étape vers les cimes du succès.
Première conséquence : le son s'est épaissi. Avec l'aide de Martin Birch, habile technicien présent depuis
In Rock
, la section de rock lourd s'est débarrassée des ultimes scories sixties qui affaiblissait sa puissance de feu - fini le surplus d'écho parfois convoqué pour cacher la misère, pas de batterie reléguée à l'arrière-plan de peur de couvrir l'as du manche et la vedette du micro. Ian Paice n'a jamais semblé aussi tranchant derrière ses fûts, ses frappes sèches contribuant grandement à dynamiser la manifestation de ses dextres facultés, ainsi que celles de ses coéquipiers, dont son binôme Roger Glover à la basse avec lequel il fait trépider les premières mesures de "Highway Star". Progressant à une allure soutenue à l'instar de "Speed King" et "Fireball" placés en ouverture des recueils précédents, cette ode à la vie sur la route dégage une tension immédiate, alimentée par le martèlement des couplets autant que par l'explosivité du refrain assuré par un Ian Gillian qui part soudainement dans la stridence saturée avant de se reprendre pour scander un motif destiné à marquer les esprits. Tout ceci est souligné par l'orgue de Jon Lord qui se charge du premier solo d'inspiration baroque, tourbillonnant dans les aigus avant de plonger dans les abysses. L'intervention de Blackmore se place elle aussi dans un esprit très Jean-Sébastien Bach, comme si l'ombrageux six-cordiste souhaitait montrer qu'il était en mesure de rivaliser avec son compère de formation classique. Un exercice de style haletant, tout à fait adapté au dynamisme du morceau qui s'achève en un mini-maelstrom emblématique de la furie maîtrisée qui se dégage de cette percutante entrée en matière.
La suite immédiate se révèle plus tranquille – un autre point commun avec les deux LP antérieurs. Heureusement, la tendance sur
Machine Head
est plus proche de celle façon coups d'éclat d'
In Rock
– "Child in Time", quand même – que de celle, plus homogène mais moins saillante, de
Fireball
. Pour autant, le triptyque "Maybe I'm a Leo"/ "Pictures of Home"/ "Never Before" est loin d'être désagréable. La basse agile et profonde de Glover n'est pas étrangère à ce constat et le deuxième volet laisse même transparaître un louable regain d'énergie sur le refrain ainsi qu'une propension frustrante de la part des musiciens à se tirer la bourre plutôt que d'emmener la chanson sur d'autres terrains que celui de la démonstration d'égos. Le métronome ne s'affole guère, l'ambiance est bon enfant voire pataude sur "Maybe I'm a Leo" («
Maybe I'm a hippo
», plutôt) et Gillian joue au gentil garçon, loin du type flippant que ses vocalises vitrifiantes suggéraient sur les séquences les plus déchaînées d'
In Rock
. Le chanteur demeure aimable lorqu'il évoque le fameux incendie helvète sur "Smoke on the Water", occurrence mid tempo - encore - que Blackmore attaque d'un arpège qu'il martèle à la manière d'un professeur détachant exagérément toutes les notes pour les incruster dans le cortex d'un élève peu doué. Le quintet a pigé tout le bénéfice qu'il pouvait retirer de ce riff rehaussé d'une variation harmonique particulièrement accrocheuse et le répète à l'envi, par le biais des entrées successives des instruments et des nombreux couplets qui remplacent l'habituelle foire aux solos.
Jon Lord, qui n'a pas vraiment réussi à caser le sien – juste une poignée d'accords rageurs en clôture et en decrescendo - s'accapare quant à lui l'introduction au long cours de "Lazy", mollement rejoint ensuite par le reste de l'orchestre avant qu'un riff bluesy ne lui coupe le sifflet au bout de deux minutes. À l'exact opposé du carré "Smoke on the Water", le «
fainéant
» se laisse vivre, bien que le rythme allègre et la batterie qui claque rappellent une fois pour toutes que les hippies, c'est fini. Gillian tente bien de maintenir une certaine décontraction en sortant son harmonica de scout avant de s'énerver tel un daron excédé par la nonchalance de sa progéniture, réveillant ses acolytes qui musclent leur jeu à l'occasion d'un long et terminal solo de guitare. Reste que cette piste étendue demeure trop cool pour pouvoir rivaliser en terme d'intensité avec son modèle "Child in Time". Un point sur lequel, en revanche, le plus ramassé "Space Truckin'" soutient la comparaison, en vertu d'un riff heavy mis en valeur par les coups de boutoir à contretemps assénés par Ian Paice. Celui-ci se paye même l'audace de mettre fin à l'intervention de Blackmore en y allant de son propre solo, nerveux et menaçant, tandis que le vocaliste retrouve sa hargne à la faveur d'un refrain malsain qu'il ponctue de «
come on!
» de plus en plus tendus avant de terminer en hurlant comme un possédé, dans un climat proche de celui de "Bloodsucker" qui figurait sur
In Rock
. Bien plus pêchu que son homologue "No one Came" qui concluait
Fireball
, ce titre ultime et vicieux donne quelques regrets sur son caractère esseulé.
Renouant avec le niveau affiché sur
In Rock
après un
Fireball
légèrement en dedans, Deep Purple confirme définitivement avec
Machine Head
le tournant heavy opéré sur le premier nommé. Compensant le manque de surprise par une production nette et puissante, le collectif de Hertford lâche à nouveau plusieurs compositions marquantes, les plus véloces et les plus lourdes d'une réalisation contenant également son lot de moments placides. Ces passages moins brillants sont rendus tout à fait acceptables par la technique affirmée des cinq Britanniques et par un talent pour l'écriture qui donnent à
Machine Head
les atours d'une œuvre déterminante pour le hard rock encore naissant.
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