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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Björn "Speed" Strid
(chant)

-Peter Wichers
(guitare)

-Ludvig Svartz
(guitare)

-Carlos Del Olmo Holmberg
(claviers)

-Ola Flink
(basse)

-Jimmy Persson
(batterie)

TRACKLIST

1)Entering the Angel Diabolique
2)Sadistic Lullabye
3)My Need
4)Skin After Skin
5)Wings of Domain
6)Steelbath Suicide
7)In a Close Encounter
8)Centro de Predominio
9)Razorlives
10)Demon in Veins
11)The Aardvark Trail

DISCOGRAPHIE


Soilwork - Steelbath Suicide



C'est fou l'importance que peuvent avoir trois ou quatre pauvres années. Parce que ce premier album est sorti en 1998 alors que The Jester Race d'In Flames date de 1996, que Slaughter Of The Soul d'At The Gates ainsi que The Gallery de Dark Tranquility sont sortis en 1995, Soilwork se traînera une réputation d'infâmes copieurs / suiveurs qui ne les lâchera pas avant très longtemps. Ayant raté l'occasion de figurer dans le panthéon des fondateurs du mélodeath, il ne restait donc plus à la bande de Wichers qu'à se forger une identité tant bien que mal. Il faut bien commencer par le début...

Le débat sur le mélodeath ne date pas d'hier : difficile parfois de définir ce qui en fait autre chose que du simple heavy metal à chant hurlé. Steelbath Suicide est le genre d'album qui donne du grain à moudre à cette polémique vu la part énorme de heavy traditionnel dans le son développé. Comme son petit frère "Centro de Predominio", l'instrumental "Entering The Angel Diabolique" qui l'ouvre est un pur morceau de NWOBHM où il n'y a que quelques rythmiques un peu plus musclées qui détonnent. Le côté ultra traditionnel du tout est vraiment suprenant (la batterie est du pur Clive Burr) et la production renforce cette impression : guitares lead mises en avant, rythmiques et batterie un peu faiblardes, il semble acquis qu'on n'est pas là pour faire du boeuf. Et pourtant la donne change une fois que débarque "Sadistic Lullabye" : l'incursion de twin lead dans un riff assez thrash, le fameux "boum-paf-boum-paf" rapide en deux-temps à la batterie, on commence enfin à avoir affaire à une musique qui mérite l'appellation de death mélodique.

Le chant est en grande partie responsable de l'appellation melodeath d'ailleurs : Speed Strid est à cette époque un hurleur suédois on ne peut plus typique, très orienté métal extrême dans ses cris qui confinent au black et sans grand rapport avec le style plus core qu'il adoptera à partir de A Predator's Portrait. Le résultat manque un peu de puissance par moments mais sonne extrêmement écorché voire maléfique et quand il se fâche pour de bon il fait presque peur : le refrain de "Demon In Veins" le voit atteindre des hauteurs de hurlement assez vertigineuses pour un résultat glaçant au possible... et du coup le contraste avec les rythmiques qui oscillent entre thrash et heavy crée une dynamique très intéressante. Le côté heavy avec chant hurlé atteint son sommet avec "Wings Of Domain" qui pourrait vraiment être un titre de power métal si on remplaçait Strid par un chanteur à la Dickinson : les harmonies sont bien trouvées mais on se demande où est vraiment la création dans tout ça vu que seul le chant est inhabituel après tout.

Heureusement Soilwork est déjà un groupe a gros potentiel à l'époque, et un élément magique montre timidement le bout de son nez : la syncope, ce côté un peu néo qui fait balancer la tête et donne aux rythmiques melodeath cet aspect catchy reconnaissable entre mille. Le solo de la très bonne "Steelbath Suicide" illustre très bien ça : la lead est très traditionnelle mais la rythmique groove un maximum et c'est ça qui est bon. Même remarque pour le riff d'intro de "Skin After Skin" qui n'aurait pas pu être pondu par un groupe de heavy de base et il y a le cas "Razorlives" : entre le riff d'ouverture lent qui balance et les parties speed ou le groupe commence enfin à être violent, on tient ici un bon vieux tube comme le melodeath sait en offrir. Si on ajoute "A Close Encounter" où claviers inquiétants et rythmiques brisées alternent sans cesse avec de nouveaux plans catchy, on se rend compte que le groupe cherche vraiment à créer et ça rattrape un titre chiant et répétitif comme le douloureux "My Need".


Sans être un véritable coup de maître, ce coup d'essai est tout de même assez honorable : Soilwork réussit à livrer un album assez homogène et d'une qualité appréciable où quelques bons titres se détachent du lot. On n'en est pas encore à la déferlante de violence de Chainheart Machine ou aux tubes nucléaires de A Predator's Portrait mais les bases sont posées, et elles sont plutôt prometteuses. A défaut d'être un pionnier, on peut toujours être un élève doué...


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