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CHRONIQUE PAR ...

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Ptilouis
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-James Labrie
(chant)

-John Petrucci
(guitare)

-Jordan Rudess
(clavier)

-John Myung
(basse)

-Mike Mangini
(batterie)

TRACKLIST

1) False Awakening Suite
2) The Enemy Inside
3) The Looking Glass
4) Enigma Machine
5) The Bigger Picture
6) Behind The Veil
7) Surrender To Reason
8) Along For The Ride
9) Illumination Theory

DISCOGRAPHIE


Dream Theater - Dream Theater
(2013) - metal prog - Label : Roadrunner Records



Avec A Dramatic Turn of Events, Dream Theater avait prouvé qu’il pouvait se relever du départ de son ex-leader charismatique Mike Portnoy. Les compositions étaient plus cohérentes, moins longues, et, surtout, revenaient à un metal progressif efficace et mélodique. C’est donc avec un certain espoir que l’on pouvait attendre son successeur, Dream Theater. Et c’est là que le bât blesse, dès le départ l’idée de faire un album éponyme ne semblait pas bien maligne. Pire, le discours véhiculé par John Petrucci, ne rassurait pas : Dream Theater était composé de tout ce qui constituait l’identité du groupe. Et cette analyse, bien qu’assez présomptueuse, s’avère tristement vraie.

Il est bien loin le temps où les américains tentaient d’expérimenter à chaque album. Si cela n’était pas gênant sur l’album précédent (il faut dire que le groupe revenait de loin avec des albums qui commençaient à n’avoir ni queue ni tête), ceci devient beaucoup plus problématique dans un album qui tente de définir ce qu’est le groupe. Pourtant tout ne commence pas si mal ! L’intro instrumentale "False Awakening Suite" s’avère intéressante, se rapprochant de Symphony X avec un thème original à la clef : la paralysie du sommeil. Le reste tape dans le classique entre le metal moderne sympathique et direct de "The Ennemy Inside" ou "Behind The Veil" et la ballade électrique "Along For The Ride". L’amateur de metal progressif y trouvera probablement un peu son compte. Il pourra même s’étonner de voir que le groupe a choisi d’écourter ses morceaux, voir pour certains ("The Bigger Picture" ou "Surrender To Reason") de changer les structures afin de bousculer les codes d’un album bien trop sage. Et voilà où réside tout le problème. Certes les influences d’anciens groupes transpirent sur cet album, Rush pour n’en citer qu’un sur "The Looking Glass" et "Surrender To Reason". Certes, l’album n’a pas de véritables fausses notes et a le mérite de concentrer la majorité des idées dispensables dans un instrumental heavy ("Enigma Machine") dont la platitude n’a d’égale que l’attente dont elle était l’objet.
Mais tout semble bien trop sage. L’impression est constante d’entendre un groupe banal où chaque membre évite d’être trop démonstratif pour ne pas en éclipser un autre. A ce jeu-là, c’est la basse qui ressort gagnante face à la guitare dont les soli ne sont pour une fois pas très inspirés. L’album en devient bien trop lisse. Les moments sont rares où l’auditeur relève la tête, agréablement surpris, suite à un passage instrumental (celui de "Behind The Veil", très efficace), un break (celui de "The Bigger Picture" à 6 :00) ou un vrai final (toujours sur "The Bigger Picture").Et pourtant, un morceau sort du lot, non pas par sa structure originale ou sa perfection (on reste dans les structures des epics du groupe, "Octavarium" et "The Count of Tuscany" en tête), mais par son audace. Plutôt heavy, "Illumination Theory" nous redonne le sourire avec une première partie chantée où les instruments groovent, ce qui est rare chez Dream Theater, et une reprise, juste après un pont orchestral un peu trop long, où James Labrie s’avère vraiment étonnant. Dommage que la fin poussive tape dans le déjà entendu. L’album vient de finir et un autre détail le plombe de nouveau. Sa production totalement ratée fatigue l’écoute : guitare trop en avant, son de caisse claire en carton et clavier sous-mixé au bénéfice de la basse. Pour un groupe comme Dream Theater, livrer un album avec une production de cette qualité est simplement scandaleux.

Trop frileux pour s’aventurer là où on ne l’attendait pas, Dream Theater offre un album aux mélodies peu marquantes et où les bonnes idées se comptent sur les doigts d’une main. Pourtant, l’album éponyme n’est pas mauvais notamment grâce à des morceaux courts qui permettent d’éviter deux écueils : être trop démonstratif et se répéter par rapport à l'album précédent. Mais ce n’est en aucun cas un album innovant ou inoubliable et c'est là tout le problème. Il y manque une touche de folie, l’idée qui fait le petit plus, en résumé cette virtuosité qui plaît chez Dream Theater. 


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