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CHRONIQUE PAR ...

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Ptilouis
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Kevin James LaBrie
(chant)

-John Peter Petrucci
(chœurs+guitare)

-Jordan Charles Rudes "Rudess"
(claviers)

-John Ro Myung
(basse)

-Michael Anthony "Mike" Mangini
(batterie)

TRACKLIST

1) The Alien
2) Answering the Call
3) Invisible Monster
4) Sleeping Giant
5) Transcending Time
6) Awaken the Master
7) A View from the Top of the World

DISCOGRAPHIE


Dream Theater - A View From The Top Of The World
(2021) - metal prog très metal prog - Label : Inside Out Music



Quinze albums, trente-deux ans de carrière, cela en fait des années passées à composer de la musique, à trouver la petite étincelle qui crée un album, à éviter la routine, les petits tics de compositions, les tournées anniversaires, les setlists infernales à créer pour satisfaire tout le monde. Alors quand une formule se met à marcher, pourquoi s’embêter ? Pourquoi tenter quelque chose de risqué comme pouvait l’être The Astonishing alors que le résultat est sans appel : des tournées à moitié vide dont il a fallu combler le non-succès par une tournée-anniversaire célébrant leur album fétiche Images & Words. Ainsi, du haut de sa carrière, Dream Theater s’est dit « Faisons ce qu’on sait faire le mieux, un album de metal progressif ». Ça partait mal pour A View From the Top of the World. Et pourtant…

Pourtant à la première écoute rien ne jure. Les morceaux dans l’ensemble sont bien composés, la production bien que manquant un peu de peps est plutôt bonne. Petrucci est en forme, nous servant tout un tas de soli mélodiques et inspirés ("The Alien", "Sleeping Giant", "A View From The Top Of The World"…). Rudess a chaussé sa redingote du petit magicien au service de la mélodie (l’intro d’"Answering The Call", sa mélodie entêtante sur "Transcending Time", le piano d’"Awaken The Master"…). Cerise sur le gâteau, le duo basse-batterie fait des merveilles (l’instru sur "The Alien" ou le morceau éponyme, le côté martial d’"Answering The Call"…). Bref, il y a de quoi s’extasier devant la technicité de ces musiciens, d’autant qu’il n’y a que très peu de fautes de goûts - oui, c’est bien à toi que je parle, toi, le chœur de « Wohoho » pseudo angoissants en plein milieu de "Sleeping Giant", alors que le morceau était très bon jusque-là ! Il y a même de très bonnes surprises, notamment la construction un peu plus risquée qu’à l’accoutumée pour l’epic éponyme de vingt minutes (le final !), le côté rentre-dedans et plutôt fun d’"Answering The Call" ou les lignes mélodiques de "Sleeping Giant". Résultat, à première vue rien ne choque. Le groupe livre une prestation appliquée, virtuose, intelligente. Et beaucoup trop professionnelle. Le hic.
Un peu comme un premier de la classe beaucoup trop sérieux, Dream Theater arrive confiant avec des acquis solides et il est très difficile de l’attaquer sur le plan technique. Pourtant, rien n’accroche sur cet album, aucune émotion ne se dégage. Nada. Les morceaux défilent et on s’ennuie gentiment, la faute d’abord à un LaBrie au chant désincarné voire risible (le refrain evil d’"Awaken The Master", sérieusement !). Tout n’est pas à jeter ! Le Canadien a le bon goût d’être sobre avec quelques bons moments ("Sleeping Giant", le refrain d’"Answering The Call", certaines parties du titre éponyme), mais c’est bien peu. Alors, comme on s’ennuie un peu, les différents tics de composition brillent davantage : les parties instrumentales ou un solo de guitare laissent place à un solo de clavier qui cède la scène à une partie instrumentale soit alambiquée soit à un joli unisson ; les gros riffs bien velus attendris par, au choix, un piano, un refrain pop ou une petite mélodie de guitare ; un epic qui a forcément son passage atmosphérique ; le morceau à la Rush ("Transcending Time") pour plaire aux vieux fans… Seules les cases de la ballade et du morceau instrumental ne sont pas cochées dans le bingo du parfait petit album de metal prog. Le constat s’abat alors, triste, celui de se dire qu’A View From the Top of the World n’est finalement qu’un album de plus dans la longue discographie des Américains.


Pour un album de metal progressif, il est de coutume de dire qu’il faut plusieurs écoutes avant de l’apprécier pleinement. Mais que faire quand celui-ci n’en donne pas l’envie ? Qu’écoute après écoute, il nous laisse de marbre ? Se forcer ? Se dire que « Quand même c’est Dream Theater, j’ai du louper quelque chose ! ». Eh bien non ! A View From the Top of the World est à l’image de sa pochette : beaucoup trop étudié pour évoquer des émotions, ne misant que sur ses acquis pour convaincre. Un album de metal prog lambda, ni bon, ni mauvais, mais qui fonctionnera malgré tout. Alors finalement, la question revient, amère : pourquoi prendre des risques ?



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