CHRONIQUE PAR ...
Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
11/20
LINE UP
-D. C. Cooper
(chant)
-André Andersen
(claviers)
-Jonas Larsen
(guitare)
-Andreas Passmark
(basse)
-Allan Sorensen
(batterie)
TRACKLIST
1) Hell Comes Down From Heaven
2) A Bullet's Tale
3) Running Out Of Tears
4) One Minute Left To Live
5) Sign Of Yesterday
6) Won't Trust, Won't Fear, Won't Beg
7) A Life To Die For
DISCOGRAPHIE
On prend les mêmes et on recommence : il y a gros à parier que dans quelques années, si la carrière de Royal Hunt ne se stoppe pas soudainement (nous ne le souhaitons nullement!), les deux albums Show Me How To Live et A Life To Die For seront considérés comme un genre de diptyque tant les points communs entre eux, en plus de leurs titres, sont nombreux. Même line-up, même approche dans la tracklist (7 titres plutôt longs)... grosse redite ou identité retrouvée ?
En tous cas, disons-le tout de suite, la cuvée 2014 de Royal Hunt ne convainc pas vraiment lors des premières écoutes. Certes, tout y est : le chant vibrant et chaleureux de DC Cooper, les claviers ronflants et riches d'Andersen, les mélodies sucrées et facilement reconnaissables... tout, absolument tout est là : rien ne manque. Enfin, si l'on se contente de regarder les éléments factuels de l'album. Car en fait, il manque un certain liant dans les morceaux de cet album. Déjà, il sont souvent un peu longuets. La plupart des titres auraient pu se voir amputés de 2 minutes, cela n'aurait pas enlevé grand chose à leur efficacité ("Hell Comes Down From Heaven", presque 10 minutes ou "A Life To Die For"). Certes, Andersen a déjà écrit de longues pièces à tiroirs (on se rappelle de son album solo Changing Skin, quasi-sans faute), mais l'impression qui reste ici est plus une sensation de répétition un peu artificielle. Andersen n'avait-il donc pas assez d'idées pour raccourcir ses morceaux et en pondre 2-3 autres ?
Le fait est, du coup, que l'album semble plus mou qu'à l'habitude. La faute en est également à la production qui, plus que jamais, laisse les guitares en arrière plan pour donner la part belle du spectre sonore aux claviers grandiloquents et vaguement dégoulinants d’André Andersen. Plus grand, plus long, plus orchestral : le tout est pourtant, finalement, moins efficace. A Life To Die For n'est pas mauvais : il est juste assez transparent, presque générique. Il y a de chouettes passages, comme la tragique "A Bullet's Tale", rappelant fortement l'époque Paradox, ou la mièvre mais attachante "Sign Of Yesterday", très chantante. Mais toutes ces qualités – que l'on retrouve sur tous les albums de Royal Hunt, tout cela faisant partie de son ADN – ne cache pas un manque certain de prise de risque et d'originalité comme le groupe avait su le faire une dizaine d'année auparavant. Et si la voix de DC Cooper est toujours aussi impeccable dans les médiums, elle commence à manquer de puissance dans les aigus... presque gênant, par moment.
A Life To Die For est donc décevant : pas mauvais pour autant, le cahier des charges est rempli. Mais cette sensation d'écouter un groupe en pilotage automatique est assez désagréable et donne plutôt envie de mettre cet album de côté d'un air un peu blasé. Va pas falloir nous en refaire un troisième comme ça, les gars, ça va finir par se voir, hein...