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CHRONIQUE PAR ...
Silverbard
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14/20
LINE UP
-Grutle Kjellson
(chant+basse)
-Herbrand Larsen
(chant+guitare+claviers)
-Ivar Bjornson
(guitare+claviers)
-Arve Isdal
(guitare)
-Cato Bekkevold
(batterie)
TRACKLIST
1)
Thurisaz Dreaming
2)
Building With Fire
3)
One Thousand Years of Rain
4)
Nauthir Bleeding
5)
In Times
6)
Daylight
DISCOGRAPHIE
Emperor / Hordanes Land (split)
(1993)
Vikingligr Veldi
(1994)
Frost
(1994)
Eld
(1997)
Mardraum: Beyond The Within
(2000)
Monumension
(2001)
Below The Lights
(2003)
Isa
(2004)
Ruun
(2006)
Vertebrae
(2008)
Axioma Ethica Odini
(2010)
Riitiir
(2012)
In Times
(2015)
E
(2017)
Utgard
(2020)
Enslaved
- In Times
(2015) -
black metal
metal prog
- Label :
Nuclear Blast
On se souvient tous de
RIITIR
, incontestablement un des albums de l'année de 2012 et véritable consécration du travail d'Enslaved réalisé depuis 10 ans à savoir toute la période post-
Below the Lights
et plus particulièrement avec l'enchaînement
Vertebrae
/
Axioma Ethica Odini
. Jusque là, Enslaved était sur une pente régulière montante, proposant au fil des années avec un talent insolent des albums toujours meilleurs que les précédents et tout le monde se demandait jusqu’où le groupe pourrait bien continuer dans cette voie !
In Times
apporte la réponse. Le groupe n'a cette fois-ci pas su mieux faire. Le constat d'échec peut paraître cruel, mais c'est pourtant bien le cas. Sachons raison garder toutefois car l'album n'aurait aucune raison de se retrouver en coup de gueule ni même dans la catégorie des albums moyens. D'entrée on peut affirmer qu'
In Times
est un bon album, voire un très bon album, mais un album décevant pour Enslaved. Question de point de vue.
L'ambiance se veut plus mystique et plus sombre. Proposant 6 titres, tous au-delà de la barrière des 8 minutes, on sait d'entrée qu'il faudra de nombreuses écoutes pour bien saisir tous ces pavés.
"Thurisaz Dreaming" débute pourtant l'album sur les chapeaux de roues de façon très punchy après quelques secondes inquiétantes de silence, avec un riff abrasif soutenu par un cri reconnaissable entre mille et un blast de folie. Du pur Enslaved comme on l'adore. Un break de batterie et l'ambiance change laissant place à un mid-tempo avec Herbrand Larsen au chant clair, devenu partie intégrante et incontournable de l'identité du groupe ces dernières années.
Ces deux parties mêlées effectuent la parfaite synthèse de l'évolution vocale d'Enslaved, qu'on retrouvera tout aussi bien sur
"One Thousand Years Of Rain"
. On parvient aussi à ne pas rester trop dans les sentiers balisés avec pas mal d'éléments venant se greffer tout autour : des choeurs guerriers, un riff flirtant avec le post-rock , un autre assez dissonant. Le titre juxtapose au final pas mal de choses en gardant une ambiance résolument sombre et inquiétante. Enfin le riff saccadé qui clôture le titre, enrobé de nappes brumeuses de claviers et d'un chant clair semblant venir d'un lointain écho, laisse apparaître un sublime clin d’œil à l'ambiance de
Below The Lights.
Passons au cas
"Building With Fire" où les choses se gâtent franchement et qui serait une des premières power-ballades du groupe, avec un premier couplet et un refrain très pop arrivant comme un cheveu sur la soupe. Sans vouloir être plus trve que les Vikings norvégiens, avouons que la pertinence de la chose peut être remise en question surtout qu'Enslaved, loin d'être ridicule dans ce style, est loin d'atteindre des sommets non plus. On se retrouve plus à mollement contempler ce titre mal ficelé et beaucoup trop long, avec un mélange de curiosité amusée dans un premier temps et rapidement d'agacement.
"One Thousand Years Of Rain" ne parvient pas à effacer la grosse déception de la deuxième piste, enchaînant sur un mid-tempo encore une fois assez mou et sans réelle originalité. Certes, on retrouve bien le label Enslaved qui permet d'identifier le groupe en 5 sencondes, mais cela ne suffit pas. On remarquera une seconde fois l'utilisation de choeurs masculins dont la présence peut cette fois-ci vraiment paraître anecdotique. Dès lors, difficile de mettre vraiment le doigt sur ce qui cloche, car comme le précédent titre, on a l'impression d'un Enslaved en roue libre, usant ses nouveaux gimmicks de chant clair et de claviers, sans chercher à les exploiter. Heureusement, "Nauthir Bleeding" se charge dans la foulée de nettement remonter le niveau avec une introduction très réussie, complètement psychédélique et un chant clair pour une fois très à propos. Cette fois-ci l'ambiance prend bien et les nappes de claviers grandiloquentes prennent leur sens quand suite à un break comme on les aime, se produit une magistrale explosion épique accompagnée d'une partie vocale brillante entre un chant black de maestro du père Grutle et un sublime refrain où l'on passe du côté du rock progressif en un clin d’œil. L'ensemble du titre est aussi beaucoup mieux construit, avec des tiroirs qui s'ouvrent et se referment dans un ordre pas évident, un mélange de styles et de voix bluffant et d'excellents riffs.
Enfin on retrouve l'espace de ce titre un Enslaved ambitieux ! Le morceau-titre "In Times" se veut dans la même mouvance, commençant par une longue intro psychédélique de pas moins de 2 minutes avant laisser la place au growl et la saturation. Cependant on retombe sur les travers décrits précédemment, la sauce ne prend pas, le refrain est stérile, les couplets sont vus et revus, et dépourvus de la moindre émotions. Heureusement le break à la 5ème minute permet de raccrocher assez vite avec un pont progressif sublime. La partie acoustique est particulièrement épatante, avec des notes de piano et un chant onirique des plus réussis. Et quand la saturation reprend, c'est pour lancer un riff blackgaze digne d'Alcest à grand coup de nappes de claviers et de choeurs, avant de lentement se perdre dans un fondu mystique qui nous fera à nouveau perdre notre attention. "Daylight", dernière piste, laisse une note d'espoir en nous réconciliant avec les Norvégiens. A l'instar de "Nauthir Bleeding", on retrouve une démarche plus ambitieuse et résolument progressive, avec des parties claires bien mieux intégrées au tout, pas trop prédominantes et souvent accompagnées de cassures de rythmes et de structures très bien senties. La plus spectaculaire sera la coupure à la 3ème minute pour un riff Deftones qui en fera tomber plus d'un de sa chaise, que ce soit tant dans le delay de la guitare que dans le chant aérien ! Le solo de guitare qui le suit est tout aussi remarquable.
In Times
est un album étrange, difficile à cerner car foncièrement inégal. On peut chercher longtemps les causes de la déception, que ce soit dans une forme de pilotage automatique et de manque de renouvellement sur certains titres, la mollesse de l'ensemble qui pourrait venir à la fois de la direction artistique choisie avec un album plus d'ambiance mystique et au final quasiment pas porté sur les riffs (exception faite pour "Thurisaz Dreaming" et "Nauthir Bleeding" dans une moindre mesure). Un Enslaved qui chercherait à se réorienter ? A évoluer peut-être trop vite, les Norvégiens se seraient-ils perdus en route ? N'auraient-ils pas su comment donner de signe suite au fabuleux
RIITIR
? Une panne passagère d'inspiration ou un malaise plus profond ? Il faudra attendre plusieurs années avant d'avoir la réponse. Mais rassurons-nous quand même, un Enslaved un peu raté reste quand même dans le haut du panier !
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