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CHRONIQUE PAR ...

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Bigduff
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 16/20

LINE UP

-Robert Lowe
(chant)

-Leif Edling
(basse)

-Lasse Johansson
(guitare)

-Mappe Björkman
(guitare)

-Janne Lindh
(batterie)

TRACKLIST

1) Prologue
2) Emperor Of The Void
3) Devil Seed
4) Of Stars And Smoke
5) Demonia 6
6) Destroyer
7) Man Of Shadows
8) Clearsight
9) The Opal City
10) Embracing The Styx

DISCOGRAPHIE


Candlemass - King Of The Grey Islands
(2007) - doom metal - Label : Nuclear Blast



Depuis quelques années, Candlemass occupe le devant de la scène metal moins pour la qualité de ses productions (même si de la qualité, il y en a eu dernièrement avec le Live Reunion et l’album éponyme) que pour les frasques en tout genre qui ont émaillé la vie de ses membres. Si vous faites partie de ceux qui dévorent les rubriques people des magazines metal, vous savez sans doute que le ton a monté ces derniers mois entre Messiah Marcolin - le génial (mais hystérique) moine chanteur - et ses petits compagnons, une affaire qui au final s’est soldée par son éviction du groupe. Cette conclusion ô combien regrettable a immédiatement fait naître les pires craintes pour la sortie de King Of The Grey Islands, ce que l’on comprend très bien quand on réalise à quel point Messiah était devenu - depuis le cultissime Nightfall sorti en 1987 - le coeur et l’âme de la formation suédoise.

S’il y a bien quelque chose qui n’est pas neutre dans l’évolution artistique d’un groupe, outre le décès brutal du fondateur charismatique, unique compositeur et leader tyrannique, c’est bien l’arrivée d’un nouveau chanteur (conséquemment au départ de l’ancien). Dans le cas de Candlemass, on pouvait imaginer à priori que le départ de Messiah Marcolin allait laisser un vide insondable, tant celui-ci avait contribué à forger l’identité musicale du groupe, un heavy/doom pétri de talent et empreint de ce lyrisme, de cette froide mélancolie que lui seul savait distiller. C’était sans compter sur le flair du patron, Leif Edling, qui a vu dans Robert Lowe son un successeur potentiel.
Et c’est, reconnaissons-le, un coup de maître. Le gaillard, grand fan du combo devant l’Eternel, ne reproduira jamais le timbre de voix unique de Messiah Marcolin, pas plus qu’il ne nous fera oublier son énergie et sa douce folie sur scène. Mais pour ce qui est de se fondre dans les nouvelles compos de King Of The Grey Islands sans jamais dénoter, comme si la transition était la plus naturelle du monde, vous pouvez compter sur lui. L’américain joue sur ses qualités propres (il a quand même un paquet d’années de carrière remarquez) et ne cherche pas à plagier ce qui a pu être fait avant lui, bien au contraire. Au final, le résultat est terriblement séduisant, même pour les deux anciens titres repris au passage – "At The Gallows End" et "Solitude" – qui font ici figure de bonus tracks.
Le reste est du même acabit. Si Candlemass avait quelque peu déçu à cause de son manque d’homogénéité –la deuxième moitié de l’album était clairement en deçà de la première– King of the Grey Islands est bluffant du début à la fin. A tel point qu’aujourd’hui certains n’hésitent pas à le mettre au même niveau que les légendaires Epicus Doomicus Metallicus, Nightfall et Tales Of Creation, produits pendant la période-phare du groupe, dans les années 80.
Passé un "Prologue" qui n’apporte rien au schmilblick, comme la très grande majorité des courtes intros que les groupes de metal adorent coller au début de leurs albums, on rentre dans le vif du sujet par une formidable triplette de morceaux dont le plus significatif est, à mon humble avis, "Of Stars and Smoke". Si vous êtes jeune, si vous voulez devenir célèbre sans avoir à bosser 30 ans pour passer les plans de Malmsteen et que les choses grises et froides vous passionnent (pierre tombale, cadavre, belle-mère ou une combinaison des trois), bref si vous êtes un doomster en puissance, ce morceau est le tutorial définitif de ce qu’il faut apprendre à faire. C’est du très lourd, du taillé dans le granit, c’est lyrique en diable, c’est du Candlemass au meilleur de sa forme.
Et on ne tarira pas non plus d’éloges à l’écoute du très vif "Emperor of the Void", vraiment véloce pour le style (un peu plus de 140 à la noire au début, vous vous rendez compte ?), de "Devil Seed" et de son break jouissif, de "Demonia 6" dont le riff en airain massif et les roulements de double vous cloueront au canapé, de "Destroyer", de "The Opal City", etc… Des morceaux plus faibles existent, mais noyé que vous serez dans le bonheur d’une écoute extatique, c’est à peine si vous les remarquerez. Je citerais tout de même, par acquis de conscience, "Man of Shadows" et "Embracing the Styx", deux titres assez longs qui ont une furieuse tendance à se disperser, alternant les bons moments et les passages vraiment bancals. Mais rien de vraiment grave au final.


Ce neuvième album de Candlemass est donc une vraie réussite, la preuve que ces vétérans de la scène doom, tout auréolés qu’ils soient de leur statut de légende vivante du genre, ont encore bien des choses à dire. Le départ de Messiah Marcolin, s’il nous prive (pour combien de temps ?) d’un talent rare, aura permis au final de révéler à un public plus large tout le talent de Robert Lowe, dont on attend avec impatience les premiers pas sur scène. Même si aucune date n’a été programmée à ce jour, il est difficile de croire qu’un album tel que ce King Of The Grey Islands ne soit pas joué live dans les mois à venir ! Que l’été (ou la rentrée) soit doom !


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