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CHRONIQUE PAR ...

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Bigduff
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 17/20

LINE UP

-Messiah Marcolin
(chant)

-Leif Edling
(basse)

-Lasse Johansson
(guitare)

-Mappe Björkman
(guitare)

-Janne Lindh
(batterie)

TRACKLIST

1) Gothic Stone
2) The Well Of Souls
3) Codex Gigas
4) At The Gallows End
5) Samarithan
6) Marche Funèbre
7) Dark Are The Veils Of Death
8) Mourners Lament
9) Bewitched
10) Black Candles

DISCOGRAPHIE


Candlemass - Nightfall
(1987) - doom metal - Label : Powerline Axis



La fin des années 80 a été de loin la période la plus faste pour les amateurs de thrash US et de doom lyrique qui constituent – c’est indéniable – l’écrasante majorité des métalleux vivant de par le monde. Mais ces années correspondent aussi à l’âge d’or du Lego moderne, ce que l’on oublie trop souvent. Le lancement des gammes Lego pirates, Lego chevaliers et Lego dans l’espace nous a offert les sets de construction les plus mythiques de la marque danoise. Le succès commercial de ce dernier a d’ailleurs été tel qu’il a largement contribué à modifier l’image que se faisait la jeunesse d’alors du futur et de la science-fiction en général. Et ce, par une opposition totale aux standards disséminés depuis les années 70 par le rouleau compresseur Star Wars. Non, le futur ne sera pas fait de sabres laser et de grands singes dysphasiques. Le futur, c’est des cosmonautes avec des casques de moto, des visières flashy et des bouteilles de plongée dans le dos.

Puisque le génie visionnaire de l’industrie scandinave ne vous passionne pas – ouais nan mais j’ai bien compris – parlons plutôt de cet excellent album de Candlemass qu’est Nightfall en commençant, si vous le voulez bien, par un bref historique. La sortie en 1986 d’Epicus, Doomicus, Metallicus a été un immense succès critique et commercial (enfin j’imagine). Noir de chez noir, plus lent et pesant encore que l’émission dominicale de Michel Drucker, ce contre-pied colossal à la déferlante thrash a impressionné la communauté qui ne devait pas s’attendre à voir ressurgir – presque 20 ans après – le spectre des années Sabbath. Leif Edling, la tête pensante du groupe soucieuse de conserver son label « doom d’origine contrôlée » et de passer avec succès le cap (redoutable) du deuxième album, prenait alors deux décisions historiques.
La première fut de changer de chanteur. Johann Langquist est un brave type, c’est sûr, mais que peut-il faire face à un moine hystérique prêt à appeler Edling en pleine nuit pour lui chanter des extraits d’Epicus… ? Hein ? Avec l’aide de maman Marcolin en plus, qui tient les partoches et le combiné de son mieux pendant que le fiston s’exécute ! La réponse est : pas grand-chose… Remarquez, Messiah étant ce qui peut arriver de mieux à un groupe voulant se doter d’un frontman… unique autant que doué, personne ne s’en est vraiment plaint. Et la deuxième me direz vous ? Jouer plus lourd, plus heavy, en ciselant encore et encore des riffs lents, mais imparables. Et perdre un peu de cette grisaille de tombeau pour se draper d’un lyrisme empreint des thèmes si chers au groupe que sont la fatalité, la mort, les récits bibliques, etc.
De ceci il n’en sortira que du bien, avec un album aussi fondateur que son prédécesseur, quoique figurant légèrement en retrait dans le cœur des fans de la première heure. Et pourtant, tout comme Epicus,… Nightfall nous joue la carte du grand chelem avec une succession de morceaux absolument cultes et inoubliables une fois passés dans un conduit auditif. Les "At The Gallows End", "Samarithan", "The Well Of Souls" et autres "Dark Are The Veils of Death" (ce n’est qu’un échantillon) sont tous, chacun à leur façon, des hymnes intemporels pour les doomsters de tout poil. Tout y est : les ambiances sont parfaitement distillées, l’exécution musicale est irréprochable (admirez l’intelligence du jeu de Lindh, les solos des gratteux) et les tempi, des riffs aux relances, sont absolument maîtrisés ce qui est incontournable dans ce style plus difficile à dompter qu’il n’y paraît.
Enfin, les lyrics sont eux aussi d’une grande qualité, et c’est assez rare pour être signalé. A tel point d’ailleurs que je ne vais pas résister à la tentation de reproduire ici le deuxième couplet d’"At the Gallows End". Jugez plutôt :
« With sad emotions, I sing this epitaph
My swansong, my headstone, the farewell of my heart
The hills of Tyburn, up where the gallows stand
Only the vultures will come to see me hang
.
»
On s'y croirait.


Deux albums, deux légendes du doom. Rien que ça. Candlemass enfonce le clou avec Nightfall et prouve si besoin est que cette forme si particulière de heavy – dont nos Suédois ont largement renouvelé et dépoussiéré les fondations – est et restera pour longtemps leur terrain de jeu de prédilection. Malgré quelques essais honorables (Tales of Creation, Candlemass), le groupe peinera à retrouver par la suite le niveau qu’il avait atteint au début de sa carrière. La barre, il est vrai, était placée très haut.


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