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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 02 décembre 2023
Sa note : 14/20

LINE UP

-Christopher "Chris" Barnes
(chant)

-Jack Owen
(guitare)

-Robert "Bob" Rusay
(guitare)

-Alex Webster
(basse)

-Paul Mazurkiewicz Jr.
(batterie)

Ont participé à l’enregistrement :

-Francis M. Howard
(chœurs sur "Mangled" et "A Skull Full of Maggots")

-Glen Benton
(chœurs sur "Mangled" et "A Skull Full of Maggots")

TRACKLIST

1) Shredded Humans
2) Edible Autopsy
3) Put Them to Death
4) Mangled
5) Scattered Remains, Splattered Brains
6) Born in a Casket
7) Rotting Head
8) The Undead Will Feast
9) Bloody Chunks
10) A Skull Full of Maggots
11) Buried in the Backyard

DISCOGRAPHIE


Cannibal Corpse - Eaten Back to Life
(1990) - brutal death - Label : Metal Blade Records



Le death metal aurait connu sa « réalisation ultime » dès 1989, du moins si l’on en croit les stickers que le label Earache Records a fait coller sur les exemplaires d’Altars of Madness, le premier LP officiel de Morbid Angel. Probablement en désaccord avec cette formulation définitive, une flopée de formations féroces s’engouffrent dans la brèche ouverte par les pionniers de la scène de Tampa (les susnommés mais aussi Death et Obituary, entre autres) afin de goûter à la gloire underground. Cannibal Corpse, originaire de Buffalo, état de New-York, appartient à cette catégorie. Eaten Back to Life est son premier album.

Après une démo et quelques concerts locaux, la troupe signée chez Metal Blade déménage pour enregistrer son premier méfait d’envergure sous le soleil floridien, plus précisément, au Morrisound Recording, à Tampa, sous la houlette de Scott Burns qui s’était occupé du son de Leprosy de Death et de Beneath the Remains de Sepultura. La production étouffante de ce dernier est également de mise sur Eaten Back to Life, tandis que la cassure amenée par un riff épileptique en ouverture de "Shredded Humans" et la succession de riffs en introduction d’"Edible Autopsy" n’auraient pas dépareillé sur l'œuvre inaugurale de l’Ange Morbide. À l’instar de celle-ci, accélérations et ralentissements dans le même morceau sont légion, qu’il soit court comme "Put Them to Death", roller coaster de moins de deux minutes ou étiré, à l’exemple de "Buried in the Backyard", conclusion à l’entame frénétique qui tourbillonne pendant plus de de deux minutes trente avant d’atterrir sur un mid tempo légèrement frustrant, puis de repartir avec les mêmes intentions qu’à l’entame.
Dans ces conditions, il est difficile de distinguer les pistes les unes des autres et de retenir un thème - parler de refrain est ici inapproprié tant la notion de musicalité est contrariée par les vrombissements des guitares sous accordées de Jack Owen et Bob Rusay et les bastonnements de la paire rythmique constituée d'Alex Webster à la basse et Paul Mazurkiewicz à la batterie. La comparaison avec Morbid Angel s’arrête à l'impression d’avoir été pris au piège d’un maelstrom crasseux, que le quintet entretient sur des occurrences telles que "Rotting Head" et "Bloody Chunks", raids punitifs dans les territoires zombifiés de Romero. Plus chiadées, si l’on peut dire, sont les modulations de "Born in a Casket" sur lequel Chris Barnes, le vocaliste à la glotte encore plus chargée que celle de David Vincent, fait une intervention remarquée.
Avalant neuf mots sur dix, le titulaire du micro au débit monocorde n’offre guère de balises permettant de se repérer dans la déferlante bestiale - "The Undead Will Feast", toute en successions de plans, n’est pas vraiment le genre de ritournelles qu’on chantonne en faisant la vaisselle. Toutefois, ses grommellements d’outre-tombe conviennent aux déflagrations concoctées par ses comparses. Le growleur reçoit à deux (courtes) reprises l’aide de ses confrères Francis M. Howard d’Incubus et Glen Benton de Deicide, venus aérer à leur manière "Mangled" et "A Skull Full of Maggots" par le biais de chœurs faiblement exploités – dommage, le dernier titre cité avait du potentiel pour devenir un hymne du death brutal. Sans pouvoir prétendre à ce statut, "Scattered Remains, Splattered Brains", en vertu d’un motif en mid tempo et d’un autre digne de Leprosy de Death, se révèle la composition la plus lisible de l’enregistrement. De là à la siffler sous la douche...


Plus violent, plus gore (cette pochette...), le metal de Cannibal Corpse se complet dans une vélocité putride et pousse le bouchon de l’agression et du malsain encore plus loin que n’importe quel autre gang de death metal avant lui. Les idées ne manquent pas sur Eaten Back to Life, mais une écriture dispersée en amoindrit l’impact. Le potentiel est là cependant, et fort d’une section rythmique redoutable, la horde de morts-vivants a déjà de quoi appâter les amateurs d’extrémisme musical plus portés sur les mandales que sur la rengaine.





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