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CHRONIQUE PAR ...

39
Pietro
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-David Coverdale
(chant)

-Steve Vai
(guitare)

-Adrian Vandenberg
(guitare)

-Rudy Sarzo
(basse)

-Tommy Aldridge
(batterie)

+

-Rick Serate
(claviers)

TRACKLIST

1)Slip of the Tongue
2)Slide It In
3)Judgement Day
4)Slow an' Easy
5)
Kittens Got Claws
6)
Adagio for Stato
7)
Flying Dutchman Boogie
8)
Is This Love
9)
Cheap an' Nasty
10)
Crying in the Rain
11)
Fool for Your Loving
12)
For the Love of God
13)
The Audience Is Listening
14)Here I Go Again
15)Bad Boys
16)
Ain't No Love in the Heart of the City
17)Still of the Night

DISCOGRAPHIE


Whitesnake - Live At Donington 1990
(2011) - hard rock hard FM - Label : Frontiers Records



David Coverdale est un homme de parole. Lorsqu’il a reformé Whitesnake au début des années 2000, il a demandé à ses fans ce qu’ils attendaient du groupe. Aux côtés de l’album live et du DVD arrivait bien entendu en tête des revendications un nouvel album studio (Whitesnake en a déjà sorti deux depuis), mais aussi une sortie officielle du fameux concert du groupe en tête d’affiche du festival des Monsters of Rock de Donington en 1990. Voici donc un nouveau souhait des fans exaucé aujourd’hui.

Ce live enregistré il y a vingt ans sort quelques mois après le nouvel album studio du Snake, l’excellent Forevermore. Sortie incongrue ? Timing étrange ? Pas tant que ça finalement, puisque Coverdale réussit depuis la reformation du groupe à jouer sur les deux tableaux : exploitation du back catalogue du groupe (avec les très belles et intéressantes rééditions de tous les albums); et preuve que le Snake ne vit pas uniquement sur son passé car il continue à créer de la nouvelle musique d’une très grande qualité. Le meilleur des deux mondes. Ici nous replongeons donc en 1990 lors de la tournée Liquor And Poker Tour qui faisait suite à la sortie de l’album Slip Of The Tongue. Une époque assez particulière pour le groupe, aujourd’hui conspuée par certains « vieux fans » attachés aux racines blues-rock du Snake. Mais à l’époque le groupe est au sommet, au moins au niveau commercial et populaire. Whitesnake est devenu une formation de hair metal dont le hard FM très américain dans l’esprit passe en boucle sur les radios US et dont les clips (cultes aujourd’hui, surtout pour les amateurs de permanentes et autres bouclettes) tournent en boucle sur MTV.

C’est dans ce contexte que Whitesnake assure la tête d’affiche du mythique festival des Monsters of Rock de Donington en Angleterre. Ce soir là avaient joué avant le Snake rien de moins qu’Aerosmith, Poison, Quireboys et Thunder. La setlist est uniquement centrée sur les trois derniers albums du groupe à l’époque, ce qu’on appelle la période commerciale ou américaine du Snake : Slide It In, 1987 et Slip Of The Tongue (surtout si l’on considère que "Crying in the Rain", "Fool for Your Loving" et "Here I Go Again" ont été réenregistrés sur ces albums). Le groupe entre ainsi sur scène au son du title track du dernier album en date qui passe beaucoup mieux en live qu’en studio. Les claviers si kitschs sont en effet relégués en fond sonore pour laisser plus de place aux guitares, ce qui donne un coup de fouet salutaire aux titres de Slip Of The Tongue. Les tubes récents s’enchainent ("Slide It In", "Judgement Day", "Slow an' Easy"…) dans une orgie de riffs qui tuent, de refrains irrésistibles et de solos spectaculaires. Tout ça dominé par le chant classieux d’un David Coverdale bien en voix.

Pour chipoter on aurait préféré le tube "Now You’re Gone" ou même les ballades "The Deeper the Love" ou "Sailing Ships" à la place de "Kittens Got Claws" ou "Cheap an' Nasty", toujours aussi banals. Le groupe qui entoure Coverdale fait tout pour en mettre plein la vue. Tommy Aldridge nous fait le coup du solo de batterie avec les mains pendant "Crying in the Rain", et les deux guitaristes ont chacun droit à leur moment de gloire. Adrian Vandenberg commence par un exercice de style néoclassique, "Adagio for Stato", avant d’être rejoint par le groupe pour un boogie sympathique. Quant à Steve Vai, il nous sort le grand jeu. « His Royal Darkness, the Seven-String Sorcerer », comme le présente Coverdale, nous fait la totale dans le plus pur style des 80’s, avec un solo aussi visuel que musical (forcément ça rend mieux sur le DVD) : l’homme est aux quatre coins de la scène, sa guitare tournoie autour de lui puis s’élève dans les airs… au milieu de tout ça il parvient à jouer deux extraits de son album Passion & Warfare, qui venait de sortir: "For the Love of God" et "The Audience Is Listening".

Belle curiosité en tout cas d’entendre ces morceaux instrumentaux interprétés par Whitesnake. Pas de solo de basse au programme heureusement mais Rudy Sarzo réussit à être encore plus extravagant visuellement que ses petits camarades de jeu. Si le Whitesnake de 1990 était efficace dans son style de prédilection on ne peut pas en dire autant sur le vieux répertoire du groupe, heureusement représenté ici seulement par l’inamovible "Ain't No Love in the Heart of the City". Le feeling n’est pas vraiment au rendez vous, mais le public rattrape le coup en participant activement. Tout cela se termine par quelques tubes supplémentaires, dont un "Bad Boys" qui voit Vai s’emparer de sa fameuse guitare triple manche en forme de cœur rose (ici), qui lui permet de jouer avec une main sur chaque manche, ou encore Vandenberg jouer le pont de 'Still of the Night' avec un archet. Une sorte « d’aboutissement » visuel de cette époque…

Alors bien sur tout cela n’a plus grand-chose à voir avec le groupe qui a sorti les chefs d’œuvre Ready An' Willing ou Come An' Get It, il n’y a plus aucun blues ni aucune soul chez Whitesnake en 1990. Le gros rock du groupe sonne un peu creux, un peu « facile ». Certes, certes… mais putain c’est encore bon! Ce live représente vraiment le meilleur de cette période particulière de Whitesnake, fun et sans prise de tête, légère comme une bulle de champagne et brillante comme une pluie de paillettes.


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