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CHRONIQUE PAR ...

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Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Denis "Snake" Bélanger
(chant)

-Denis "Piggy" D'Amour
(guitare+claviers)

-Jean-Yves "Blacky" Thériault
(basse+claviers)

-Michel "Away" Langevin
(batterie)

TRACKLIST

1) Shortwave Intro
2) Panorama
3) Clouds in My House
4) The Prow
5) Twin Dummy
6) Best Regards
7) Angel Rat
8) The Outcast
9) Golem
10) Nuage Fractal
11) Freedom
12) None of the Above

DISCOGRAPHIE

War and Pain (1984)
Rrroooaaarrr (1986)
Killing Technology (1987)
Dimension Hatröss (1988)
Nothingface (1989)
Angel Rat (1991)
Angel Rat (2) (1991)
The Outer Limits (1993)
Negatron (1995)
Phobos (1997)
Voivod (2003)
Katorz (2006)
Infini (2009)
Target Earth (2013)
The Wake (2018)
Synchro Anarchy (2022)
Morgöth Tales (2023)

Voivod - Angel Rat (2)
(1991) - rock prog - Label : MCA



« Bon ça y est, tu l’as faite, ta crise ? Tu l’as ton album à la Pink Floyd, t’es content ? » Étais-je le seul à penser que Nothingface était une incartade ? Un plaisanterie sympathique, réussie même, mais une plaisanterie.
« Parce que tu vas revenir au bon vieux temps de Killing Technology et à Dimension Hatröss , non ?
- Non.
»

C'était pourtant prévisible. L’évolution musicale était presque linéaire. Depuis War And Pain, l’abandon de la furie sonore s’est faite progressivement. Pressenti sur Dimension Hatröss, il devenait patent sur Nothingface. Pourquoi diable nos Québécois préférés auraient-ils fait marche arrière ? Si le retour à "Ravenous Medicine" ne pouvait pas être au programme, Voivod a quand même surpris son monde avec Angel Rat. On aurait pu penser que, sur le successeur de Nothingface, le groupe allait adopter un profil de plus en plus psychédélique, cover d’"Astronomy Domine" oblige, et peut-être ouvrir son champ d’exploration à des entités carrément abstraites. Voivod s’inspirant de Tangerine Dream, pourquoi pas ? Eh bien, pas du tout. Snake, Piggy, Blacky et Away, qu’on n’appelle plus comme ça, surprenne le monde une nouvelle fois. Angel Rat est rock. Tout bêtement rock. Tout simplement rock. Enfin… simplement, c’est une manière de parler… Vous croyez vraiment que je m’amuserais à contre-chroniquer un album à la gloire de Bill Halley & The Comets ou de The Offspring ? Angel Rat, en réalité, est merveilleusement et mélancoliquement rock. À l’image de la couverture. Des contes de pirates pour enfants rêveurs. Candides et amateurs de poésie. Rien de spectaculaire. Pas de bling-bling, pas de sonorités venues d’ailleurs. Juste de la bonne composition.
À l’époque, j’en alternais l’écoute avec le premier Galactic Cowboys, ces deux albums boxant dans la même catégorie, celle des nostalgiques, qui sentent bien que la désagrégation du monde enfantin ne fait que commencer. Les Galactic Cowboys revisitaient leur bahut le temps de "My School", Voivod constate que sa chambre est pleine de nuages ("Clouds in My House"), nous parle de liberté, le temps de "Freedom", une ballade prog à la Rush. Attention tout de même, Angel Rat ne verse pas dans le tout contemplatif (nous ne sommes pas chez sToa). L’entrée en matière "Panorama", "Best Regards", "The Outcast" ou encore "Twin Dummy" (le titre le plus proche du Voivod d'avant) nous propose du rythme, mais, même dans sa version la plus dynamique, le groupe a activé le mode ado rêveur. L’Ange Rat a pu décevoir bon nombre de fans, mais personnellement, la charge poétique, la simplicité et la candeur me font fondre à chaque écoute. Et la qualité des compos, évidemment. Lorsque résonnent les dernières notes d’un "None of the Above" aux allures de regrets éternels face à un monde qui n’est pas fait pour les tendres, les gorges se nouent et la sempiternelle question revient nous tarauder. Pourquoi ?


Avec Angel Rat, Voivod se la joue profil bas. Une version musclée et anglophone de Little Nemo. Mais l’ambiance de conte pour personnes dépassées par le événements est la même que sur les meilleures œuvres des Parisiens. Un album de candid-rock. Un moment à part.



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