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CHRONIQUE PAR ...

5
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 15/20

LINE UP

-Jon Anderson
(chant)

-Alan White
(batterie)

-Steve Howe
(guitare)

-Chris Squire
(basse)

-Rick Wakeman
(claviers)

TRACKLIST

1)Going for the One
2)Turn of the Century
3)Parallels
4)Wonderous Stories
5)Awaken

DISCOGRAPHIE


Yes - Going For The One
(1977) - rock prog - Label : Atlantic Records



Yes s'était accordé un long break après Relayer et chaque musicien avait profité de l'occasion pour sortir un album solo. Cette pause était nécessaire car il n'était pas possible pour Yes de continuer à sortir un ou deux albums de folie par an sans tomber en panne d'inspiration un jour ou l'autre. Mais lorsque tous les musiciens vont enfin se retrouver en studio pour composer la suite du monumental Relayer, plus rien ne sera comme avant. Et ce n'est pas le retour de Rick Wakeman qui changera grand chose. La déception est là : les fans attendaient encore du grandiose, un truc qui sorte de l'ordinaire. Ils devront se contenter d'un rock progressif normal.

Avec Going For The One, Yes ne prend aucun risque et surfe sur un terrain conquis d'avance. C'est le début d'un lent déclin artistique, de la même façon que pour Genesis avec A Trick Of The Tail. La créativité a disparu ; il faudrait s'y faire. Cela n'empêche pas Going For The One d'être un très bon album. Yes est à son top techniquement parlant et les harmonies vocales sont toujours aussi bluffantes. On peut constater plusieurs choses : la guitare de Steve Howe est en retrait, Rick Wakeman occupe beaucoup d'espace avec ses orgues d'église grandiloquents.

On assiste également à une simplification générale des morceaux sans pour autant sortir du format progressif. Exception faite de la longue pièce "Awaken" qui justifie à elle seule l'achat du disque. En tout cas, on est loin de la technicité ardue de Relayer et Tales From Topographic Oceans. Enfin, dernier point, la pochette est vraiment laide. Elle est censée représenter les méfaits du capitalisme et de la société matérialiste dans laquelle nous avons le malheur de vivre. Et à l'intérieur de la pochette, des photos du groupe sont prises dans des paysages paradisiaques, histoire de montrer que la nature c'est beau... comment ça, on s'en fout ???

Venons-en au fait, Steve Howe démarre avec du bon vieux rock n' roll sur le désormais classique Going For The One, mais très vite, les harmonies vocales et les claviers prennent le dessus. Vous pensiez bien que Yes n'allait pas se rabaisser à jouer du rock n' roll ! En tout cas, droit à l'essentiel avec ce morceau très compact et ça fait plaisir, même si on ne peut s'empêcher de penser que ça sent un peu le roussi, qu'on a à faire à du déja-entendu ! S'en suivent trois morceaux dont le très beau "Turn of the Century", morceaux qui ne font que confirmer la prépondérance du chant et des claviers.

"Parallels" et la ballade andersonienne "Wonderous Stories" ne resteront pas dans les annales mais permettent de faire passer un bon moment ainsi que de préparer le terrain avant de passer au dessert : "Awaken" ! Quinze minutes de progressif sans concessions avec tout ce qu'il faut pour rassasier les fans sans les déboussoler avec des expérimentations à tout va : des passages atmosphériques magnifiques, des solos de Howe (qui a remonté le son de son ampli pour le coup) et surtout du grand maître Wakeman au sommet de sa forme, avec des parties de piano et d'orgue mémorables. Mais je reste un peu sur ma faim avec "Awaken" car la magie du grand Yes n'est pas plus présente que sur les autres titres et puis, de toute façon, tout est hyper prévisible là-dedans. Mais attention, "Awaken" reste un grand cru, comparable à du vin de grande qualité mais que l'on a pris l'habitude de boire ! L'effet de surprise finit par disparaître. Ici c'est pareil !


Encore une fois, il est difficile d'éviter un parallèle avec A Trick Of The Tail de Genesis. Deux albums réussis, prévisibles et avec un guitariste qui joue un rôle moins important. Ces albums traduisent un besoin désormais latent de changement dans le rock progressif, une musique qui se voulait au départ sans barrières et qui progressivement, s'est érigée des normes à respecter. Genesis a sombré dès Wind And Wuthering, comment Yes va réagir ?


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