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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 03 décembre 2023
Sa note : 12/20

LINE UP

-Robert John Arthur "Rob" Halford
(chant)

-Glenn Raymond Tipton
(guitare)

-Richard Ian "Richie" Faulkner
(guitare)

-Ian Frank Hill
(basse)

-Mark Scott Travis
(batterie)

TRACKLIST

1) Dragonaut
2) Redeemer of Souls
3) Halls of Valhalla
4) Sword of Damocles
5) March of the Damned
6) Down in Flames
7) Hell & Back
8) Cold Blooded
9) Metalizer
10) Crossfire
11) Secrets of the Dead
12) Battle Cry
13) Beginning of the End
14) Snakebite (bonus)
15) Tears of Blood (bonus)
16) Creatures (bonus)
17) Bring It On (bonus)
18) Never Forget (bonus)

DISCOGRAPHIE


Judas Priest - Redeemer of Souls
(2014) - heavy metal - Label : Sony Music



Ils devaient arrêter, et puis finalement non. Après avoir annoncé une ultime tournée (appelée Epitaph, pour bien faire passer le message), les vétérans de Judas Priest reportent les adieux et continuent sur leur lancée, tels Kiss et Scorpions, galvanisés par le retour de l’iconique chanteur Rob Halford mais orphelins désormais du guitariste fondateur KK Downing. Angel of Retribution (2005), l’album des retrouvailles avec Halford, avait rassuré les fans ; son successeur Nostradamus (2008), plus aventureux, a fait lever quelques doutes. Judas va-t-il virer au prog barbant comme Iron Maiden ?

Si l’on s’en tient à "Dragonaut", l’énergique opener de Redeemer of Souls, la réponse est négative. Le riff incisif est du pur Judas époque dorée (les eighties, en gros), de même que le double solo avec une première partie chiadée, due au newbie Richie Faulkner et une autre à l’ancienne, plus approximative mais paradoxalement plus marquante, signée Glenn Tipton. Ce dernier est également co-responsable de la production, pour un résultat, disons, étrange. Les guitares compressées évoquent le speed thrash sans budget du début des années quatre-vingt-dix tandis que le chant est le plus souvent sous mixé sur les refrains, au moment où Halford envoie la sauce après l’avoir joué mezzo voce sur les couplets. Desservies par ce son peu gratifiant, les chansons peinent à décoller, surtout quand les guitares tronçonnent de la double croche en mode automatique, sur "Halls of Valhalla" et le rapide "Metalizer", par exemple.
Autre constat défavorable : les limites de Rob Halford. Si le sexagénaire assure toujours dans les médiums, il peine à bonifier les refrains, que ce soit en se cantonnant en milieu de tessiture (la chanson-titre, "Down in Flames") ou en tentant les aigus qu’il ne maitrise plus que partiellement – son vibrato poussif sur "Sword of Damocles" fait comprendre que les prouesses vocales du Metal God appartiennent à une époque révolue. Néanmoins, hormis quelques screams suspects, le titulaire du micro fait un travail plus que correct et n’est guère à blâmer quand l’inspiration fléchit, sur le balourd "Secrets of the Dead" notamment. C’est même notre Rob préféré du metal (les fans de Death Angel émettront peut-être une objection) qui tire vers le haut "March of the Damned", mid tempo en forme de réminiscence sabbathienne circa 1978 ou encore "Cold Blooded" aux accents gothiques nineties faisant songer à une version un peu moins « slow, deep & hard » de Type O Negative.
Il s’agit d’ailleurs des seuls écarts, très modestes, par rapport au credo heavy metal traditionnel même-que-c’est-nous-qui-l’avons-inventé récité par le quintet, auxquels on peut ajouter la légère touches bluesy de "Crossfire". Halford la joue en confort, sans forcer, et franchement, c’est très bien comme ça – qui a envie de se faire péter les tympans sur un ersatz de "The Sentinel" ? Quant aux ballades, elles symbolisent la forme en demi-teinte des pionniers britanniques, entre l’empesée "Hell & Back" qu’une accélération sauve in extremis de l’ennui et "Beginning of the End" dont la promesse du délicat thème de départ se perd dans un développement sans saveur – les compatriotes de Whitesnake ont fait bien mieux avec un matériau similaire sur "Forevermore" en 2011. La lumière ne viendra pas des cinq bonus regroupés sous l’appellation « 5 Souls EP », ceux-ci confirmant la tendance générale sans apporter de plus-value.


Retour aux fondamentaux, telle est la consigne appliquée par les membres de Judas Priest sur Redeemer of Souls, après un concept album accueilli avec réserves. Quelques timides coups de couteau à beurre dans la doxa heavy metal ne suffisent pas à remettre en cause la ligne directrice déroulée par la formation anglaise, dont l’inspiration intermittente accouche d’une réalisation non dépourvue d’idées, mais en partie gâtée par un son étriqué et une absence de refrains accrocheurs. Néanmoins le boulot est de bonne facture, s'agissant d'un dix-septième LP en quarante ans de carrière. En résumé : c'est pas dingue, mais ça passe.



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