Le meilleur de les années 2010



 


Le choix des chroniqueurs



L'intrépide, le truculent, le merveilleusement noir TheDecline01 propose :

ABIGOR - Time is the Sulphur in the Veins of the Saints (2010)
Tic toc, Abigor est de retour, et il est plus imperméable que jamais. Deux titres de vingt minutes pour décourager la compréhension de ce monument de black alambiqué.

AMPLIFIER - The Octopus (2011)
Pas mal de candidats pour cette année, mais la prime ira au plus courageux. Amplifier sort un double auto-financé et illimité dans son ambition. Bien sûr il en ressort un disque exigeant mais non accablant qui tient en haleine son auditeur de tout son long.

SVARTIDAUÐI - Flesh Cathedral (2012)
S'il fallait la confirmation que l'Islande est une terre de black metal, Svartidauði en apportera la pièce maîtresse en 2012 avec Flesh Cathedral. Deathspell Omega, mais pas que, mais aussi bon que Deathspell Omega (et c'est un sacré compliment).

INFESTUS - ExIst (2011)
Un Allemand à tout faire (tous les instruments hein), un black mi-mélodique, mi-classique et des compositions d'une solidité remarquable. Ne manque que l'originalité, mais on lui passera volontiers.

DEATHSPELL OMEGA - Paracletus (2010)
Le dernier de la trilogie, leur dernier « grand » album probablement. Une valse étouffante et ébouriffante de riffs ultra-soniques, de blasts soufflants et du savoir-faire majestueux des Pictaviens.

GLACIATION - Sur les falaises de marbre (2015)
Pédant, hautain, parisien, Glaciation fait tout pour se faire rabrouer. C'est bien pour ça que ça fonctionne aussi bien car bourré de talent.

NEGURÃ BUNGET - Vîrstele Pamîntului (2010)
Un ultime cadeau des Roumains avant leur séparation en deux entités. Et quel cadeau ! Rarement le qualificatif sylvestre n'aura été aussi approprié au black, savamment usé pour magnifier des compositions subjuguantes de finesse un peu folk.

WIEGEDOOD - De doden hebben het goed II (2017)
Pourquoi choisir le II plus que le I ou le III ? Trois albums remarquables qui font plus que partager un ADN commun. Une excellence dans l'intensité, un pouvoir de captivation totale. Alors le II parce qu'on est au milieu du chemin et qu'il faut bien trouver une raison à la con.

AORLHAC - L'esprit du vent (2018)
Des Français du bas du Massif Central qui viennent abreuver la population défendante d'un black metal crû et mélodique. Crû ne signifiant pas mauvais enregistrement qui plus est. Et mélodique ne signifiant pas guimauve. Et avec talent nonobstant.

MISÞYRMING - Algleymi (2019)
Un album au pouvoir envoûtant incroyable et irréfutable. Une nouvelle voie dans le black metal, mélodique, synthétique, inventif et, pourtant, noir.

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Il en faut sur tous les sites metal, des personnes (bien) qui aiment la pop et le symphonique avec des dames - Eudus propose :

HABITANTS - One Self (2018)
Un 20/20 que je maintiens, c'est beau, c'est parfait, c'est transcendant.

SAEZ - Messina (2012)
Le summum de sa carrière. Dans ce triple album, point de textes suicidaires, point de textes contestataires, juste des œuvres sur l'amour, l'amitié, les souvenirs etc. Une expérience d'écoute fascinante qui mérite clairement d'être découverte, en mettant de côté les idées reçues sur l'artiste.

SABATON - Heroes (2014)
Si le précédent, Carolus Rex, les a définitivement propulsés comme les « stars du power metal », Heroes est clairement l'œuvre la plus aboutie des Suédois, la plus travaillée et la plus « heavy ».

NIGHTWISH - Imaginaerum (2011)
Après un Dark Passion Play anecdotique, les Finlandais offrent leur œuvre la plus aboutie, la plus belle, la plus maîtrisée. Annette livre une prestation fabuleuse. Le must du metal sympho en somme.

EVERGREY - The Atlantic (2019)
Entre un concept visuel sublime, un album quasi parfait, un Tom au sommet de son art et une prestation live aboutie à Paris : impossible de ne pas mettre The Atlantic en haut de l'affiche de 2019.

M83 - Hurry Up We're Dreaming (2011)
Peu friand d'électro, je mets cependant M83 à part. Et cette réalisation, si l'on met de côté le single beaucoup trop entendu partout malheureusement ("Midnight City") est parfaite, douce, énigmatique, déchirante, enivrante avec une outro en guise d'apothéose. Indispensable.

XANDRIA- Neverworld's End (2012)
Si cet album était sorti quinze ans plus tôt, nul doute qu'il serait devenu culte. Cependant, il s'agit sûrement du meilleur disque de metal symphonique qui puise énormément d'inspiration chez ses confrères (dont Nightwish). On ne va pas bouder son plaisir. À posséder impérativement.

WITHIN TEMPTATION - The Unforgiving (2011)
Avant de sombrer dans leur délire commercial avec Hydra puis Resist, Within Temptation avait trouvé le juste milieu avec ce The Unforgiving. Mix parfait de metal sympho et de pop metal, sa premières partie regorge de tubes, quand la seconde se dévoile plus complexe. Quant à Sharon, elle semblait dans la forme de sa vie.

THE GATHERING - Disclosure (2012)
Après une période de rodage matérialisée par le très bon The West Pole, la bande à René livre avec Disclosure une sortie de trip rock/ post rock prog parfait et particulièrement émouvant. Et "I Can See Four Miles" quoi!

DEAD CAN DANCE - Anastasis (2012)
Non Dead Can Dance n'est pas mort et la reformation de 2012 le prouve. Les Australiens reviennent aux fondamentaux, qu'ils mettent au goût du jour. Une sublime renaissance.

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Il vit à la fois en 2020 et dans les années soixante-dix, l'âme du metal pour adultes (consentants) Merci Foule Fête propose, par ordre ascendant :

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRASometimes the World ain't enough (2018)
Un son plus synthétique, des refrains encore plus proéminents: l'aor-isation de la plus enthousiasmante formation des années 2010 s'accélère. Quelques sourcils se lèvent dans le public et pourtant, tout n'est que tubes et allégresse. Une fois de plus.

VEKTOR - Outer Isolation (2011)
Emmenés par un David DiSanto tout en foudroyantes stridences, les Nord-Américains confirment les aptitudes faramineuses développées sur l'inaugural Black Future. Ultra rapide, méga technique mais toujours inspiré, leur thrash progressif shooté au black metal fait désormais référence.

AUDREY HORNE - Blackout (2018)
Les vigoureux Norvégiens vintage ont pris leur temps cette fois et rendent leur meilleure copie à ce jour: le heavy en guitares twin à son zénith.

BEAST IN BLACKFrom Hell with Love (2019)
Oubliez les gonflants Battle Beast et vénérez la nouvelle bestiole dressée par leur ancien guitariste Anton Kabanen, qui a su trouver sur le deuxième album de Beast in Black la bonne mixture entre heavy alerte et rengaines euphorisantes rehaussées de samples de pop synthétique. Du racolage hyperactif auquel il convient de céder sans honte.

VINTERSEAIlluminated (2019)
Sortie de nulle part ou presque (lire à ce sujet l'interview disponible sur le site), la section de Portland propose un black prog death varié et dense, magnifié par Avienne Low-Kiuttu, extraordinaire kriss malais vocal. Un deuxième LP intrigant et singulier qui témoigne d'un passage de grade ô combien réussi. Un grand espoir pour les années 2020.

ENFORCERFrom Beyond (2015)
Les leaders auto-proclamés du speed metal revival – tendance heavy – sortent un recueil d'une densité impressionnante et transcendent leurs modèles vénérés, Iron Maiden en tête. Un manifeste enthousiasmant avec lequel les Scandinaves démontrent que le metal traditionnel n'est pas voué à la mauvaise parodie et peut être vivifié par le talent, hélas bien isolé - la bande d'Olof Wikstrand fait figure d’exception. Le sommet à ce jour de la discographie d'Enforcer.

THE DARKNESS - Pinewood Smile (2017)
On les croyait partis pour ronronner gentiment depuis leur réapparition surprise au début de la décennie mais les exubérants Britanniques de L'Obscurité ont visiblement décidé qu'il était temps de passer à la vitesse supérieure en livrant un enregistrement vivifiant, tubesque et, bien sûr, drôle. Mais classe, toujours – sauf la pochette (comme d'habitude). Une résurrection dans la résurrection, en quelque sorte, qui permet à l'escouade des frères Hawkins et l'inimitable Frankie Poullain de renouer avec la qualité de leur monstrueux premier effort longue durée.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRASkyline Whispers (2015)
Plus homogène sans être uniforme – loin de là ! – la deuxième livraison de NFO, qu’on craignait de ne jamais voir arriver, s’apparente à un nouvel amoncellement de tubes. La balance commence à pencher légèrement en faveur des influences eighties mais l’ambiance demeure encore heavy, et surtout, diablement émoustillante. Coincé entre les débuts fracassants d’Internal Affairs et le référentiel Amber Galactic, Skyline Whispers, gorgé de ritournelles stylées, mérite tout autant qu’on s’y abandonne, corps et âme. N’est-ce pas Heather ?

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRAInternal Affairs (2012)
Des spécialistes du melodeath montent un projet de hard rock rétro, aux confins des années soixante-dix et quatre-vingts... L’exercice de style apparent se révèle une phénoménale réussite par laquelle ses instigateurs, dont le guitariste David Andersson – sur-inspiré – parviennent à moderniser le son typique des productions de cet âge d’or et aligner des chansons d’une intensité exquise. Et puis - qui l'eût cru ? - "Speed" Strid est ultra convaincant en crooner vigoureux. Complètement inattendu, totalement magique.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRAAmber Galactic (2017)
Bon nombre de fans de The Night Flight Orchestra considèrent Amber Galactic comme le chef d’œuvre du collectif suédois. Pourtant, ses prédécesseurs contenaient au moins autant de compositions enivrantes et de mélodies addictives. Mais pour leur premier LP sorti sur un gros label, les quadragénaires nordiques ont opéré une bascule décisive vers l’univers troublant de l’AOR eighties dans lequel le refrain accrocheur est roi, porté par les tintinnabulements caractéristiques des claviers. L’inspiration est plus cohérente, l’ajustement fait mouche. Une formidable machine à recréer le passé a définitivement été mise au point et rien ne semble devoir enrayer sa progression stratosphérique.

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Sombre, froid, écrivain lors de ses multiples heures perdues, Winter propose :

SHAPE OF DESPAIR
- Monotony Fields (2015)
Une immersion dans un monde obscur et lumineux à la fois. On n'a jamais rien fait de mieux.

TREES OF ETERNITY - Hour of the Nightingale (2016)
Un choc émotionnel dont je ne me remettrai pas.

ULVER - The Assassination of Julius Caesar (2017)
La classe.

THURISAZ - The Cimmerian Years (2011)
Puissance. Mélodies léchées mais pas maniérées.

TRIPTYKON - Eparistera Daimones (2010)
Le triptyque "Myopic Empire" - "My Pain" - "The Prolonging" montre Thomas au sommet de son art. Énormissime.

SUMMONING - Old Morning's Dawn (2013)
Un nouveau voyage de toute beauté au pays des Elfes et des Uruk-hai.

HAIL SPIRIT NOIR - Mayhem in Blue / Pneuma / Oi Magoi (2012-2016)
Je triche mais c'est pour la bonne cause. Trois albums inséparables pour un combo hors-norme.

AQUILUS - Griseus (2011)
L'Opeth vampirique.

CALADAN BROOD - Echoes of Battle (2013)
Les disciples égalant les maîtres.

DAGHRAVEN - # 1 (2016)
Un lac noir qui a b s o r b e l e t e m p s

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Nous en avons tous besoin, mais moins bourré que lorsqu'il est en vacances - le médecin du site Sven propose pour nous sauver :

ALLEGAEON Proponent For Sentience (2016)
Un bijou de death mélodique et technique, quelques pincées de symphonique, et de l'énergie à revendre.

ANATHEMA Weather Systems (2012)
La classe, la mélancolie, la beauté, la lumière, la délicatesse, une leçon de montée en puissance, les frères Cavanagh s'allient définitivement à Lee Douglas et délivrent leur meilleur album.

BODY COUNTBloodlust (2017)
Enchaînement de parpaings dans la gueule, de revendications, et de gros metal qui tache, Ice-T et Ernie C livrent leur album le plus abouti, plus de vingt-cinq ans après les débuts de Body Count.

CRADLE OF FILTHHammer Of The Witches (2015)
La résurrection de Dani Filth qui, enfin bien entouré, prouve qu'il a toujours des choses à dire et qu'il est toujours capable de pondre des merveilles de black symphonique.

DEVIN TOWNSENDEpicloud (2014)
La quintessence du Devin Townsend Project, entre tubes imparables et morceaux plus progressifs, et un aperçu exhaustif de tout ce que Devin sait faire. Et il sait en faire, des choses, le bougre...

INSOMNIUM Winter’s Gate (2016)
LE death mélodique à la finlandaise.

PROTEST THE HEROVolition (2013)
Les Canadiens continuent leur progression frénétique et offrent une prestation plus impressionnante que jamais de technique et de maîtrise.

SAOR Aura (2014)
Chef d'œuvre de black folk épique, une fabuleuse invitation au voyage en terre celtique.

THE NEAL MORSE BANDThe Similitude Of A Dream (2016)
Un album fleuve, une longue balade au pays du rock progressif entouré de ses fidèles compagnons, le meilleur de ce que Neal Morse sait faire.

THE PROJECT HATE MCMXCIXThere Is No Earth I Will Leave Unscorched (2014)
Lord K continue son bonhomme de chemin, accompagné d’une fanbase et de collaborateurs fidèles. The Project Hate MCMXCIX reste l’un des groupes les plus intéressants et malheureusement les plus sous-cotés de ces vingt dernières années.

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Il fait preuve d'éclectisme et il aime Sharky Sharky, Belzaran propose :

AVENGED SEVENFOLD - Nightmare (2010)
Si l'album n'est pas parfait, c'est un beau condensé de metal catchy, brassant les styles et les influences avec brio. Marqués par la mort de leur batteur, les gars en sortent des tubes mieux maîtrisés que dans le passé. Moins bordélique aussi ?

MACHINE HEADUnto the Locust (2011)
Après The Blackening, Machine Head avait retrouvé le respect de la scène metal. Ils accouchent d'un album dans la même lignée. Plus court, plus mélodique aussi et débarrassé des longueurs de son prédécesseur. Un Rob Flynn de haute volée au niveau du chant. Une belle confirmation.

NE OBLIVISCARISPortal of I (2012)
Un album complètement inclassable. Du metal extrême avec du violon et quel violon ! Si le groupe ne cessera de s'assagir au fur et à mesure des sorties, son premier effort est un long OVNI peu évident à digérer, mais qui se révèle vite un chef d’œuvre.

SVART CROWN - Profane (2013)
Puissant, glauque, cet album est une claque dans la gueule. Après des années à écouter du metal, c'est le dernier qui a su me prendre au tripes par sa violence. Et derrière cette agressivité, c'est la richesse des compositions qui se révèle.

AT THE GATESAt War With Reality (2014)
Le retour du roi. Alors que le melodeath peine à exister en dehors de Dark Tranquillity, At The Gates revient vingt ans plus tard et tape du poing sur la table. Efficace et tranchant, les riffs incisifs font toujours autant le boulot. Impressionnant de qualité pour un retour si longtemps après.

CALIGULA’S HORSE - Bloom (2015)
Du rock prog de toute beauté, porté par un chanteur capable de magnifiques instants de grâce. La musique est riche, complexe et pourtant très accessible. Un groupe qui devrait exploser à la face du monde. Pourquoi n'est-ce toujours pas le cas ?

HYPNO5E - Shores Of The Abstract Line (2016)
Un groupe assez unique dans sa musique. De la narration, des ruptures rythmiques à foison, des passages core suivis de passages atmosphériques... Les premières écoutes déroutent, mais une fois embarqués, difficile de s'en détacher.

PSYGNOSIS - N E P T U N E (2017)
Psygnosis n'avait plus de chanteur, ils l'ont remplacé par un violon... Des compositions instrumentales longues et complexes, tout en progression, portées par ce violon qui vous prend aux tripes. On friserait l'exercice de style si ce n'était pas aussi réussi. Le meilleur album instrumental de la décennie ?

STORTREGN - Emptiness Fills The Void (2018)
Dans le genre des groupes qui mélangent tous les styles de metal pour en faire une tambouille agressive et véloce, Stortregn est parmi les tous meilleurs. Cet album, tout en maturité, défouraille les oreilles à coup de growl, de riffs incisifs et de leads mélodiques. Du beau travail dans l'efficacité.

TOOL - Fear Inoculum (2019)
Certainement pas l'album que les fans attendaient. Lent, manquant de morceaux phares (de single ?), ce Fear Inoculum reste quand même un album de Tool avec toute sa richesse et sa maestria dans les compositions. Un événement suffisamment puissant pour qu'on en parle dans tous les médias...

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Entre l'extrême brutal et l'atmosphérique enchanteur, il faut bien un entre-deux non ? Pas pour Shamash qui propose :

SÓLSTAFIR - Svartir Sandar (2011)
Le meilleur album des Islandais à mon sens. On y retrouve ce côté rock sombre, tantôt planant, tantôt plus musclé. Le groupe parvient à synthétiser tous les ingrédients qu’ils avaient élaborés par le passé pour offrir un double-album d’exception.

DYING FETUS Reign Supreme (2012)
Le death brutal des Etats-Uniens ne laisse pas de marbre mon petit cœur de rocker. Reign Supreme, avec sa production monstrueuse, est un étalage de riffs puissants qui donnent envie de s’arracher la tête. La virulence du trio a de quoi impressionner et ce disque est l’un des meilleurs du style.

DEFEATED SANITY - Passages Into Deformity (2013)
Du death brutal très sombre, joué par d’excellents musiciens. Moins mainstream que Dying Fetus, les Allemands ont pondu un véritable mètre-étalon du genre. Avalanche de blasts et riffs en béton armé. Chaudement recommandé pour les plus brutaux d’entre vous.

DEAD CONGREGATION - Promulgation of the Fall (2014)
Parmi les excellentes sorties death de la décennie, ce second album des Grecs se place dans les hauteurs. Ou plutôt dans les bas-fonds, tant la musique pratiquée évoque d’infernales contrées. L’aura des Grands Anciens Incantation et Immolation planent sur ce disque qui ravira les amateurs du style.

KAUANSorni Nai (2015)
Un seul titre de cinquante-deux minutes. Voilà ce qu’offrent les Russo-Ukrainiens pour leur septième album. Avec leur style si particulier, fait de folk, de post-rock, de doom des plus mélancoliques, ils narrent l’affaire du col Dyatlov, survenue en 1959, qui se solda par la mort de neuf skieurs-randonneurs au nord de l’Oural. Une véritable réussite.

ULVER - The Assasination of Julius Caesar (2017)
Cela fait bien longtemps qu’Ulver ne fait plus de metal. Mais tout ce que touche la formation semble se transformer en or. En 2017, ce sera donc l’un des meilleurs albums de synthpop qu’ils élaboreront. Splendide.

POWER TRIP Nightmare Logic (2017)
Les Texans sont devenus les nouveaux rois du thrash-crossover. Leur hommage à une musique très énergique est ici très réussi. Comment ne pas succomber à ces riffs si simples et efficaces ? Mettez le volume à fond et profitez de ces titres accrocheurs.

FUNERAL MIST Hekatomb (2018)
Sans prévenir personne, Mortuus a décidé de sortir le troisième album de son projet personnel. Funeral Mist livre un disque abouti, puissant, violent et qui marquera les amateurs de black brutal. La bonne surprise de 2018.

BLOOD INCANTATION - Hidden History of the Human Race (2019)
Les Etats-Uniens ont sorti à la fin de l’année 2019 un disque qui fera parler de lui pendant longtemps. Imaginez plutôt : du death qui s’est être technique mais pas agaçant, mélodique mais pas trop et progressif par certains aspects. Un grand album, comme leur première livraison d’ailleurs.

TOMB MOLD - Planetary Clairvoyance (2019)
Les Canadiens, véritables stakhanovistes, ont sorti en 2019 leur troisième album en trois ans. Et ce dernier est au moins aussi réussi que ces prédécesseurs. La formation constitue donc le présent d’un style qu’elle pratique brillamment. Du death bien lourd, caverneux avec des riffs mémorables ? Que demande le peuple ?

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Il aurait pu se citer lui-même car il est le seul (vrai) artiste musical de la troupe des chroniqueurs, mais humblement (lucidement diront les jaloux) il ne le fait point - Lucificum propose :

MZ - Heavenwards (2010)
Groupe français trop méconnu de heavy mélodique, un album de haute voltige que je réécoute encore avec grand plaisir !

FLESHGOD APOCALYPSE - Agony (2011)
Nouveau mètre-étalon de la violence, de la grandiloquence et du néo-classique extrême, à ce jour encore référent.

CARACH ANGREN - Where The Corpses Sink Forever (2012)
Album concept envoutant, kitsh mais redoutable, théâtral, mélodique, habité.

ORPHANED LAND - All Is One (2013)
La paix dans le monde en musique, l'amour, le respect, tout ça enrobé dans de jolies mélodies orientales et d'excellents riffs.

GAZPACHO - Demon (2014)
Album de prog' cotonneux, doucereux, mélancolique, excessivement mélodique et magnifique.

BLIND GUARDIAN - Beyond The Red Mirror (2015)
Blind Guardian revient à l'épique, l'ampoulé, l'ambitieux, le complexe, c'est rempli de lignes vocales, de riffs et de solos comme seuls les Allemands savent encore en faire.

VEKTOR - Terminal Redux (2016)
Technique, infiniment thrash, ça riff à mach 12, le haut du panier en terme qualitatif dans ce genre.

MASTER BOOT RECORD - Interrupt Request (2017)
Il fallait repenser le metal. Il a été synthétisé. Le résultat est dingue. MBR, ma révélation de la décennie.

MASTER BOOT RECORD - Virus.Dos (2018)
Doublé parfait pour MBR qui remet le couvert dans un format plus court mais toujours aussi évocateur, inventif, mélodique.

SHADOW OF INTENT - Melancholia (2019)
Du brutal, du synthé, du death épique avec un chanteur ahurissant. Ça casse des mâchoires et ça fait du bien.


Youpi ! C'est Yogi :

ANATHEMA - We're Here Because we're Here (2010)
Je ne fais pas dans l'original là, étant donnée la popularité de cet album. La différence c'est que c'est le premier Anathema qui me plait vraiment grâce à ce virage lumineux qui leur va à ravir.

NE OBLIVISCARIS - Portal of I (2012)
S'il ne devait en rester qu'un sur la décennie ce serait peut être celui là. Tout est là, tout est parfait : prog et extrême, super technique et super mélodique, les deux chants qui se croisent, alternent et s'enlacent, le violon star qui n'est pour une fois pas relégué à faire des pouët-pouët folk ou des nappes de fond, des longs morceaux à tiroirs qui gardent quand même un aspect cohérent. QUE DEMANDER DE PLUS ?

DIABLO SWING ORCHESTRA - Pandora's Piñata (2012)
Un rayon de soleil, un brin de folie, des rythmes remueurs de popotins, le tout au service de vraies chansons. Le meilleur album du groupe !

GHOST - Infestissumam (2013)
Comment parler de la décennie passée sans parler de Ghost ? Le groupe a surfé sur la vague des années 2010 pendant que tous les autres groupes faisaient de la plongé sous marine. Et cet album est le meilleur compromis de leur musique, avec du tube mais aussi des morceaux un peu moins formatés.

IN VAIN - AEnigma (2013)
Pourquoi ce groupe n'est pas plus populaire ? Parce que tout n'est pas au niveau de ce Aenigma. De l’extrême prog de haute volée.

MELISSMELL - Droit dans la Gueule du Loup (2013)
Parce qu'il n'y a pas que le metal dans la vie, il y a la chanson française aussi. Le plus dépouillé des trois albums de la native de Valence avec beaucoup de guitare/voix ou piano/voix mettant encore plus en valeur le chant exceptionnel de Melissmell, à la croisée d'une chanteuse à voix, de Bertrand Cantat ou de Chantal Goya.

LEPROUS - The Congregation (2015)
Difficile d'en parler, le mieux est de l'écouter. Environ cinquante fois d'affilée.

SUSANNE SUNDFØR - Ten Love Songs (2015)
Avec cet album Susanne Sundfør est partie à fond dans un délire synth-pop aux sonorités eighties. Bizarrement, ça fonctionne à merveille.

AURORA - All My Demons Greating Me as a Friend (2016)
Premier album de l'elfette surdouée. Aurora, c'est une voix cristalline posée sur une electro-pop tribale. On est en dehors de mon univers musical habituel, seulement quand le tout est aussi beau il n'y a pas de justification à trouver.

DISILLUSION - The Liberation (2019)
Enfin un vrai successeur à leur album Back to Time of Splendors ! Leur death progressif est un peu plus atmosphérique et plus homogène en terme d'ambiances, mais le résultat est le même : chef d’œuvre !

Quelques chiffres pour finir :
-groupes mentionnés par au moins deux chroniqueurs : Ulver(2), Vektor(2), Anathema(2), Ne Obliviscaris(2)
-albums mentionnés par au moins deux chroniqueurs : The Assassination of Julius Caesar (Ulver)(2), Portal of I (Ne Obliviscaris)(2)
-année la plus citée : 2012 (13)
-années les moins citées : 2010 et 2018 (7)

Crédit images : Kateryna Kon, Animal Loverz







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