Merci Foule Fête

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA - Aeromantic II
On se méfie souvent des suites, rarement aussi bonnes que leur matrice mais il arrive que la deuxième fois soit encore plus délectable que la première. Aussi improbable que cela puisse paraître compte tenu de la qualité insensée de Aeromantic 1er du nom, le II est – encore – meilleur. Toujours foncièrement AOR - guitare économe et claviers généreux – le dernier chapitre en date de la saga NFO est aussi un chouïa plus nerveux, plus dansant aussi. Et tout aussi sombre dans son propos, comme les discos les plus enivrants. Encore un chef d’œuvre des surdoués Suédois.
SATI - Sati I-X
Profitant d'une pause de la susnommée usine à tubes - et du respectable Soilwork - le guitariste et vocaliste de circonstance David Andersson fait sourdre ses obsessions vénéneuses, en osmose avec les paroles puisées dans les profondeurs des cauchemars flambants de Tabris, qui a également élaboré une vidéo pour chacun des dix titres de ce projet bicéphale et mystérieux. Doom, dark, malsain, heavy. Perturbant. Et beau.
BEAST IN BLACK - Dark Connection
Encore une hit machine en parfait état de fonctionnement, même si certaines pépites brillent un peu moins fort que sur la livraison précédente. Cependant le plaisir de se déhancher reste intact à l'écoute de ces clinquantes ritournelles heavy, stridentes et méchamment addictives.
ART OF ILLUSION - X marks the Spot
La bonne surprise AOR de l'année, avec des compos catchy, mélodieuses mais pas mièvres. La présence derrière le micro du précieux Lars Säfsund (Work of Art) n'est pas étrangère à la réussite de cet album frais et dispo. On réclame une suite !
PLASTIQUE NOIR - Iskuros
Amis corbeaux, si le dernier Clan of Xymox vous a déçus et que les Sisters of Mercy vous manquent, si vous n'avez toujours pas fait votre deuil de Joy Division et que vous trouvez qu'Interpol et Editors se sont acoquinés d'un peu trop près avec le rock mainstream, les Brésiliens de Plastique Noir sont là pour vous redonner de quoi épancher vos pensées sombres avec leur dernier album en date, le plus réussi jusqu'à présent. Et si le nom du groupe vous fait rigoler, sachez qu'il a été choisi en référence aux housses dans lesquelles on emballe les défunts. Mais ça va, on danse bien plus qu'on ne déprime.
KORSAKOV – Погружать :
Projet tout nouveau tout sombre venu de Lille, Korsakov emprunte son nom à un trouble neurologique sévère pour nous emmener dans les abysses du délire et de l'enfermement. À la fois violent et sensible, le post black du duo nordiste s'accommode de touches mélodiques subtiles et de modulations judicieuses qui lui confèrent une personnalité déjà bien affirmée. À suivre.
SO HIDEOUS - None but a Pure Heart Can Sing
Retour en fanfare pour les New-Yorkais de So Hideous qui après une pause prolongée reprennent les affaires là où ils les avaient laissées après une intense Laurestine et produisent un nouveau condensé de post black orchestral à haute teneur émotionnelle. Une marche supplémentaire vers le chef d'œuvre que l'on est désormais en droit d'exiger de ces talentueux architectes sonores.
Enfin, il convient de saluer l'effort effarant de
Lordi qui sort un coffret de sept albums originaux, chacun représentant un sous-genre différent (heavy, thrash, prog, indus...). Il y a à boire et à manger dans ce
Lordiversity roboratif, dont un pur tube, promesse d'une pop (hard) rock enthousiasmante. We want to believe.