20017

CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 22 novembre 2025
Sa note : 13/20

LINE UP

-Andreas "Andi" Deris
(chant+claviers)

-Michael Ingo Joachim "Weiki" Weikath
(guitare)

-Sascha Gerstner
(guitare+claviers)

-Markus Peter Großkopf
(basse)

-Daniel "Dani" Loeble
(batterie)

Ont participé à l’enregistrement :

-Candice Lauren "Night" Isralow
(chant sur "Light the Universe")

-Olaf Senkbeil
(chœurs)

-Oliver Hartmann
(chœurs)

-Xavier Russell
(narration)

-Friedel Amon
(claviers)

TRACKLIST

Disque 1 :

1) The King for a 1000 Years
2) The Invisible Man
3) Born on Judgment Day
4) Pleasure Drone
5) Mrs. God
6) Silent Rain

Disque 2 :

1) Occasion Avenue
2) Light the Universe
3) Do You Know What You Are Fighting For
4) Come Alive
5) The Shade in the Shadow
6) Get It Up
7) My Life for One More Day
8) Revolution (bonus)

DISCOGRAPHIE


Helloween - Keeper of the Seven Keys - The Legacy
(2005) - heavy metal power metal - Label : Steamhammer



Celle-là, on l’avait vue venir. Face à l’érosion de sa popularité depuis le tournant du millénaire, Helloween a fini par invoquer la nostalgie d’un temps révolu, celui où le power metal germanique tenait le haut du pavé. Son inventeur propose donc d’appeler son onzième LP, un double tant qu’à faire, du même nom que celui qui, divisé en deux, lui avait ouvert les portes de la gloire. Mais juré craché, Keeper of The Seven Keys - The Legacy ne sera pas juste un Keeper 3 en mode ersatz. Vraiment ?

Oui, vraiment. À partir du moment où l’un des deux guitaristes et principal compositeur des deux Keeper of the Seven Keys (Kai Hansen) et le chanteur historique (Michael Kiske) ne sont pas intégrés au projet, le résultat a peu de chance d’être la suite que beaucoup auraient voulu entendre quinze ans auparavant. Pourtant, les gars ont essayé, livrant d’entrée de jeu "The King for a 1000 Years", un epic de près de quatorze minutes, format qui fait penser à celui de "Halloween" et "Keeper of the Seven Keys", ses modèles des années quatre-vingt. Sauf que si la structure patchwork est respectée, le constat est peu enthousiasmant. Les passages héroïco-lyriques et les changements de tempos s’enchaînent mais en l’absence de moment marquant, le grand déballage tourne à vide jusqu’au retour inéluctable du thème initial - « tout ça pour ça », en somme. L’autre piste au long cours qui ouvre la seconde partie n’est guère plus affriolante, malgré son triple hommage à Iron Maiden ("Occasion Avenue", cf "Acacia Avenue" sur The Number of The Beast), au Helloween de la période Kiske dont la voix retentit sur des samples à l’entame, celle-ci étant très proche, par ailleurs, de celle de "Starlight" sur le premier EP. Malgré un riff de départ incisif, la composition se perd dans les méandres d’une narration tue-l’amour et de séquences dévitalisées.
Néanmoins, la section de Hambourg sait varier le propos. Délaissant l’emphase, elle livre une série de morceaux globalement énergiques, dont la réitération du refrain donne une indication sur le degré de lucidité dont ont fait preuve leurs auteurs. Plutôt expédié sur "Born on Judgment Day" - succédané de "Dr. Stein" sur lequel les solistes, même Großkopf à la basse, se succèdent sans trop se retenir - le « chorus » est mis en valeur plus que de raison sur "The Shade in the Shadow", occurrence courte, lancée par un orgue inhabituel mais aussi une inspiration routinière, deuxième brique d’un quatre-à-la-suite de la fadeur, ouvert avec le crispant "Come Alive" et poursuivi par l’anecdotique "Get It Up" enchaîné à "My Life for One More Day" en conclusion poussive. Rejetée en bonus, l’autre contribution de Großkopf, "Revolution", aurait mérité de figurer sur la version de base à la faveur d’un riff vicieux et d’un refrain pas extraordinaire mais plus accrocheur que la majorité de ceux qui ronronnent sur le recueil - celui de "The Invisible Man", répété ad nauseam jusqu’à la fin du fade out, possède une coloration « chant de Noël metal » assez redoutable. Et puis la troupe hanséatique ne peut s’empêcher de se vautrer dans la blague potache avec "Mrs. God", farcie de bruitages à la "Rise and Fall" (une fois avait suffi, les gars).
Heureusement, les motifs de satisfaction existent. Weikath rattrape le tir avec "Silent Rain", titre speed 100% helloweenesque, avec son refrain pompé sur "Eagle Fly Free" et de bons solos. Les vieilles ficelles sont de sortie - ralentissement post-solo scandé par le refrain, repris ensuite dans une tonalité différente, double pédale généreuse administrée par le nouveau venu Dani Loeble - mais ça passe. Pour son deuxième enregistrement avec les Citrouilles, Sacha Gerstner offre un plaisant "Pleasure Drone" - tempo élevé, solos concis, refrain pas fou mais efficace. Plus heavy, "Do You Know What You Are Fighting For" est porté par un riff vigoureux, davantage glam metal que power, sur lequel l’ex-Pink Cream 69 Andi Deris se montre particulièrement à l’aise. Hélas, le chanteur-compositeur possède aussi une face sombre, celle qui le pousse à des roucoulades qui feraient passer un loukoum au nutella pour du salsifis vapeur. Mais après tout, il y a sûrement un public pour apprécier "Light The Universe", concours de miaulements auquel participe Candice Night sur fond d’arpèges au piano nunuches et d’accords bateau. Les solos de guitares ne suffisent pas à donner de la consistance à cet équivalent musical de l’aspartame, par bonheur isolé au sein des quatre-vingts minutes de la réalisation.


Malgré quelques clins d’œil, plus sur la forme que sur le fond, Keeper of the Seven Keys - The Legacy relève plus du résumé détaillé de ce qu’est devenu Helloween au milieu des années 2000 que d’une suite logique des deux premiers volets de la saga des eighties. L’effort est méritoire et présente les différents visage de la formation allemande, sans toutefois masquer une certaine routine, conséquence d'un générateur d'idées sur courant alternatif. L’entreprise frise l’opération marketing et s’ajoute, sans honte ni splendeur, à la discographie désormais bien garnie des pionniers du power germanique. Compte tenu des errements ayant suivi la publication des deux premiers Keepers, la performance est à saluer.



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