19951

CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 18 septembre 2025
Sa note : 14/20

LINE UP

-Andreas "Andi" Deris
(chant)

-Michael Kiske
(chant)

-Kai Michael Hansen
(chant+guitare)

-Michael Ingo Joachim "Weiki" Weikath
(guitare)

-Sascha Gerstner
(guitare)

-Markus Peter Großkopf
(basse)

-Daniel "Dani" Loeble
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Maria Valiskova
(chœurs)

-Dennis Andreas Ward
(chœurs)

-William Michael "Billy" King III
(chœurs)

-Oliver Hartmann
(guitare sur "Into the Sun")

-Matthias Ulmer
(claviers)

-Andrew Ryan Skrabutenas
(programmation sur "Into the Sun")

TRACKLIST

1) Giants on the Run
2) Savior of the World
3) A Little Is a Little Too Much
4) We Can Be Gods
5) Into the Sun
6) This Is Tokyo
7) Universe (Gravity for Hearts)
8) Hand of God
9) Under the Moonlight
10) Majestic
11) Out of Control (bonus)

DISCOGRAPHIE


Helloween - Giants & Monsters
(2025) - power metal - Label : Reigning Phoenix Music



-Also. Grave Digger c’est fait. Sodom, gut. Accept… Ach nein, les trois ans réglementaires ne sont pas encore passés. On bien dirait que c’est le tour de...
-Guten Tag, Konrad ! Qu’est-ce que vous faites planté devant le planning ? On vous attend pour la réunion avec le patron !
-Hallo, Lenny ! Wie geht’s ? Il veut quoi, déjà, le boss ?
-Mettre au point un plan pour rajeunir l’audience.
-On parle bien du type qui oblige Kreator à sortir le même album depuis vingt-cinq ans ?
-Genau. « On ne construit pas une maison sans blinder les fondations ».
-Sa phrase favorite, avec « on ne change pas une équipe allemande qui gagne ». Il va être comblé, on vient d’envoyer un nouvel Helloween à la chaîne de montage.


-Déjà ? Quatre ans, ce n’est pas un peu rapide pour remettre les vétérans au turbin ?
-Oh, c'est rien, ça - on voit que tu n’étais pas là pendant les années quatre-vingt. Et puis il faut battre le fer tant qu’il est chaud. L’album auto-intitulé a bien profité de l’effet reformation, autant exploiter le filon.
-D’autant qu’ils ne sont pas immortels, les vénérables. Mais justement, c’est peut-être le moment d’expérimenter…
-Ach ach ach ! Sehr amusant, Lenny ! Tu ne crois pas vraiment à ce que tu viens de dire, rassure-moi ?
-Ben pourtant ils avaient essayé, chez Helloween.
-Et ils avaient failli disparaître.
-Je ne sais pas moi, il faut bien trouver quelque chose pour attirer la gen Alpha.
-La gen Z, ce serait déjà miraculeux. Pour séduire les jeunes, on a besoin de jeunes. Punkt. Laissons les papys radoter, ça fait plaisir aux darons. Qui, tant qu’ils sont vivants, demeurent notre cœur de cible, je te le rappelle.
-No shit, Sherlock. Bon alors il donne quoi, ce nouvel Helloween ?
-La même chose que la dernière fois.
-On ne s’en serait pas douté. Tempo soutenu, double grosse caisse à volonté, rengaines à brailler à l’Oktoberfest ?
-Natürlich. Et ce dès l'ouverture, intitulée "Giants on the Run". Le clan des sept enchaîne avec "Savior of the World", la même en plus rapide.
-La vitesse, un bon remède contre l’ennui.
-Ta copine est d’accord ?
-Non mais, ça va aller, oui ?!
-Du calme, je rigole. La finesse de l’humour germanique n’est plus comprise de nos jours, c’est malheureux. Mais soit, tu as raison. C’est son allure élevée qui permet aux huit minutes de "Universe (Gravity for Hearts)" de ne pas être trop pénibles, malgré un break niais digne des plus belles années animalières de Chantal Goya. Et le bonus "Out of Control" aux faux airs de "Power of the Beast" de Beast in Black aurait eu sa place dans la tracklist principale.

-J’imagine qu’avec les trois guitaristes, c’est la foire aux solos ?
-Tu imagines bien. Mais honnêtement, ça va, ils savent doser, on n’est pas chez Iron Maiden. Et puisque ça semble te tenir à cœur, oui, il y a quelques moments un peu en dehors des clous…
-Genre une rythmique d’euro dance ?
-Comme Beast in Black sur "One Night in Tokyo" ? Ouh là non, c’est trop aventureux pour nos anciens, qui viennent de fêter les quarante-cinq ans de l’institution. Remarque, il y a bien une chanson dédiée à la capitale nippone. Je sais bien que c’est un passage obligé pour tout groupe occidental de power qui se respecte. Mais racoleur à ce point-là, je n’aurais jamais cru ça possible.
-Flatter ceux qui vous nourrissent, c'est plutôt un bon calcul. Alors, c’est quoi les trucs spéciaux ?
-T’enflamme pas, ça reste soft. Un gimmick aux synthés eighties en bout de refrain sur "A Little Is a Little Too Much", avec des vocaux sobres, pour une fois, ça repose. Quelques notes de piano qui apportent un semblant de subtilité au mélancolique "We Can Be Gods". Le début ouaté à la Katatonia de "Hand of God", sauf que les chanteurs qui chevrotent à pleins poumons contredisent cet accès de délicatesse, de même que la guitare rythmique bien grasse. Mais au moins ils ne braillent pas sur le refrain.

-Ça veut dire que c’est le cas sur les autres titres ?
-Pas tous, mais c’est la norme. Ok, les gars ont de beaux restes et la production assurée par l’inamovible Charlie Bauerfeind aidé de l’incontournable Dennis Ward gomme les affres de l’âge, sauf sur la ballade "Into the Sun" signée de l’ex-compagnon de ce dernier chez Pink Cream 69, Andy Deris. L'occurrence est courte, Gott sei Dank.
-Mais c’est bien ce qui rend cette réunification excitante, l’alliance des trois chanteurs historiques, Hansen, Kiske et Deris. Nein ?
-Stimmt. Mais le récital des Trois Ténors Teutons, au bout d’un moment, ça peut lasser. Sur la dernière piste, ils ne sont pas loin de ruiner le thème intrigant de départ avant que les guitares ne reprennent le dessus et fassent monter la tension. Mais comme sur "Skyfall" en conclusion du LP précédent, elle aussi signée Hansen, une panne d’inspiration à mi-chemin fait retomber le soufflé.
-Il n’y a pas un morceau un peu feelgood ? Pour varier ?
Pour varier » ? Le problème est que tout est feelgood sur cet enregistrement. Le pompon est atteint avec "Under the Moonlight", sorte de version pépère de "Rise And Fall", fx compris. Était-ce indispensable ? Bien sûr que non.

-Si je comprends bien, il est à la fois bon et pas dingue, cet album.
-Les fans devraient l’aimer, vu que la recette du précédent est exactement la même : trois chanteurs qui se croient dans une battle de The Voice, et se donnent à fond. Trois guitaristes qui font dans l'ego trip en se tirant la bourre, et apportent une grosse dose d’énergie. Bien aidés par une production classique mais équilibrée.
-Cool. Par contre, pour être surpris, c’est mort.
-Tu as vu le nom de l’album ?
Géants et Monstres ». Ça a dû brainstormer de ouf dans le bureau marketing.
-Même illustrateur, mêmes producteurs, mêmes musiciens, mêmes schémas de composition. Et on en est au dix-septième long format en quatre décennies : il ne fallait pas s’attendre à une violente révolution.
-Tja. Mais alors, ça veut dire que si on veut choper du public né après l’album pop de Scorpions, on devra recruter plein de clones d’Electric Callboy ?
-Le monde souffre assez comme ça. Der Weg Einer Freiheit, c’est bien ta génération ?
-Ja. Mais à part eux…
-On continue de chercher. Bon allez, je retourne au taf, il y a Kürsch qui me tanne pour mettre en route le prochain Blind Guardian. Je vais voir si la photocopieuse marche encore.




©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 6 polaroid milieu 6 polaroid gauche 6